2IEME GUERRE MONDIALE

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Peter Weiss, l’intellectuel, qui lit Kant et Machiavel, Arno Mayer, le provocateur.

De 1942 à 1946, dans un camp militaire de la côte Est des États-Unis, des juifs allemands ont été chargés d’interroger les nazis qui avaient assassiné leur famille. Au lieu de les torturer pour les faire parler, ils ont joué aux échecs avec eux et les ont emmenés faire des emplettes. L’hebdomadaire Die Zeit a retrouvé la trace de plusieurs d’entre eux. Les trois amis enfilent leur uniforme et sortent du baraquement dans la douceur du matin, sur la côte Est des États-Unis. Sans se douter qu’ils vont se retrouver face à des nazis ce même jour. Les soldats américains qu’ils sont se frotteraient les mains à cette idée. Cela fait des mois qu’ils se préparent à ce moment. Les réfugiés européens qu’ils sont aussi seraient fous de joie. Ce sont les nazis qui les ont chassés de leur pays. Et rien ne ferait plus plaisir aux juifs allemands qu’ils sont également. Ils ont les nazis en horreur.

Rendez-vous avec l’histoire

Le jour où les États-Unis sont entrés en guerre contre le Reich, les trois jeunes hommes ont sauté de joie. À peine majeurs, ils se sont engagés dans l’US Army, où ils se sont liés d’amitié. Il y a là Peter Weiss, l’intellectuel, qui lit Kant et Machiavel, Arno Mayer, le provocateur, qui n’est jamais à court de bons mots, et Henry Kolm, le bricoleur, qui lit des revues scientifiques depuis le plus jeune âge. L’année précédente, alors que l’armée américaine débarquait sur les plages de Normandie, ils faisaient encore leurs classes. Pendant que leurs camarades franchissaient le Rhin, ils recevaient une formation spécialisée auprès des services secrets de l’armée. Quand Hitler s’est suicidé, ils s’entraînaient à mener des interrogatoires. Et ils étaient en train de camper dans les forêts du Maryland, dans le cadre des manœuvres finales prévues par leur formation, quand ils ont appris que l’Allemagne avait capitulé. La guerre en Europe était terminée et eux, les trois amis, étaient passés à côté. Au moment de monter dans un car de l’armée, en cette matinée du 9 juin 1945, ils ne savent pas que ce cataclysme guerrier, dont les ondes de choc ont parcouru les moindres recoins de la planète, va les rattraper. Le car prend la direction de la capitale, Washington, et s’arrête devant un énorme bloc de béton à cinq faces, quartier général de la première puissance militaire de la planète : le Pentagone. Ils reçoivent l’ordre de monter dans un second car qui ne ressemble en rien au premier.

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