Culture : L’Afrique au cœur de Ciné banlieue

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En Novembre, le cinéma africain se retrouvera sous les feux des projecteurs avec Lumières noires, une thématique qui regroupe et met en avant des films réalisés notamment au Sénégal, en Afrique du Sud, au Congo ou au Burkina Faso. Ils seront diffusés lors de la 12ème édition du festival Ciné Banlieue du 8 au 17 novembre à Paris. Ce sera l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des films événements tels que “Soleil O” du Mauritanien Med Hondo ou encore “Examen d’État” du Congolais Dieudo Hamadi. Chaque année, Ciné banlieue projette une série de fictions, courts-métrages et documentaires, et met en compétition l’œuvre de jeunes talents dont nombreux sont issus d’une double culture.

Appel à films

Le festival Ciné banlieue lance un appel à films international pour l’édition 2017, les courts-métrages peuvent provenir de France ou de l’étranger. Par ailleurs, l’initiative “Talents en court” permet à des jeunes auteurs et réalisateurs d’entrer en contact avec des producteurs en vue d’une collaboration artistique et d’un échange social et culturel. Ciné banlieue a été cofondée par Aurélie Cardin suite aux révoltes sociales qui en 2005 ont attisé certains des quartiers populaires entourant la capitale.

Pousser des portes

Pendant 12 ans, Ciné banlieue s’est forgé une identité au sein d’un milieu jugé fermé car “c’est en poussant que les portes s’ouvrent”, confirme Aurélie Cardin. Membre de l’observatoire de la diversité au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), Aurélie Cardin déplore pourtant la mentalité archaïque qui prévaut encore aujourd’hui à la télévision en française. “La télévision reste masculine, blanche et exclut les femmes et les handicapés”, ajoute-t-elle.

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Le mauritanien Abderrahmane Sissako est le premier cinéaste africain à avoir obtenu le César du meilleur réalisateur pour Timbuktu. Son film avait été diffusé en avant première dans le cadre de Ciné banlieue. Pour cette édition 2017, l’objectif est de combattre cet ordre établi. “Il faut qu’il y ait des récompenses pour que des portes s’ouvrent”, conclut Aurélie Cardin dont les nombreux projets visent à donner sa chance à tous. Le Grand Prix Ciné banlieue est doté à hauteur de 20 000 euros par la société “De l’autre côté du Périph”( DACP) et le CNC. Depuis 12 ans, le festival Ciné banlieue a permis de découvrir de nombreux talents autodidactes tels que Maïmouna Doucouré avec “Maman(s)”, Grand Prix Cinébanlieue 2015 et César 2017 du meilleur court-métrage, Steve Achiepo, “En Équipe”, Ahllem Bendroh, “Chemin de traverse”, Itvan Kebadian, TBWE, Lise Akoka et Romane Guéret, “Chasse Royale”, nommé aux César 2017, Chabname Zariab, “Au bruit des clochettes”, nommé aux César 2017, et Alice Diop avec “La mort de Danton” et “Vers la tendresse”, César 2017 du meilleur court-métrage.

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