Gaspillage au Sénégal

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Classé dans la catégorie des pays à économie intermédiaire, le Sénégal plonge de plus en plus dans un sous- développement chronique. Une situation malheureusement aggravée par des mentalités de plus en plus friandes de gaspillage qui ont fini de dénaturer les manifestations et autres cérémonies familiales comme le mariage, le baptême et les funérailles en occasion de gaspillage.

Elles sont là énumérées, les occasions au cours desquelles, les populations Sénégélaises s’adonnent à des gaspillages de toutes sortes. Un simple constat renseigne que les baptêmes sont des occasions rêvées pour dépenser énormément d’argent. ( Deux habits au moins pour la femme) sans compter les nombreux invités à nourrir de mets délicieux. On ne parle pas des griots à foison à qui il faut combler de cadeaux ou encore le « Yébi », occasion d’étaler des richesses. Jusque dans les coins les plus reculés du pays, nos manières de célébrer les cérémonies familiales peuvent être qualifiées de psychopathie du gaspillage. Lors de décès, c’est à travers du voyez moi que les condoléances sont préentées. En effet, c’est même difficilement que l’on parvient à qualifier nos méthodes cyniques d’organiser nos cérémonies funèbres. Pour peu qu’on y réfléchisse, on se rend compte qu’on fait du tout sauf ce qui est recommandé en pareilles circonstances. Démonstration de possibilités financières par des dons de billets de banque aux allures de « khawaré ». Le plus souvent, ces étalages de richesses se font sous le nez de populations de plus en plus confrontées à des problèmes pour survivre. . Ces folies dépensières ont poussé l’ancien législateur à poser un garde -fou contre le gaspillage. Mais en vain. En effet, dès 1967, le Sénégal s’est doté d’une loi pour interdire certains excès lors des cérémonies familiales. Mais cette loi est tombée dans l’oreilles de sourds avant de sombrer dans la désuétude faute d’être appliquée. Il urge aujourd’hui que les pouvoirs publics veillent à son application. Il ne sert d’ailleurs à rien d’édicter des lois pour ne pas les faire respecter. En effet, tout laisse croire que les Sénégalais ne sont pas conscients de l’état chronique de pauvreté auxquel ils sont confrontés. Récemment une dame avait loué à grand frais une auberge, tuer des bœufs , des chameaux tout cela justifiait-elle, pour marquer la célébration du mariage de sa fille. Criblée de dettes après les festivités et incapable de payer le prix du loyer de l’auberge, la dama en question a eu maille à partir avec la justice en étant déférée pour filouterie d’hôtel et abus de confiance.

Ablaye Seck- Spécialiste de questions musulmanes.

Au sénégal, les gens ont l’habitude de trop gaspiller. Que ce soit le 8éme, le 40éme ou je ne sais quoi, aucune de ces futilités n’est recommandée par Dieu. D’ailleurs chez les niassénes, il est formellement interdit de s’adonner à de telles pratiques.

Serigne Sène-Enseigant.

Nous appelons avec force à une prise de conscience en ayant l’audace de replacer des pratiques telles que les « ndéyalé » et autres dans leur vrai sens. Revisitons le passé

Pour effacer de nos pratiques le gaspillage et son corollaire. Je conseille même au futur président en tant que défenseur proclamé des femmes de les convier au stade léopold senghor pour les sensibiliser sur la question. Elles sauront combien nous autres hommes se gaussent de certaines dépenses inutiles.

Medianet.sn

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