Sorties du garde des sceaux

Read Time:2 Minute, 12 Second

En poste depuis avril 2019, Me Malick Sall fait son bonhomme de chemin au ministère de la Justice. Seulement, les sorties du Garde des Sceaux sont aujourd’hui sujettes à controverse. L’homme est vu, par beaucoup, comme un maître d’autel des «sacrifiés» du Macky. Même si dans la famille judiciaire, on loue déjà les qualités du remplaçant de Ismaïla Madior Fall.

«Depuis qu’il est là, il ne fait que des sorties catastrophiques»

C’est un passage de témoin entre le show et le froid. De Ismaïla Madior Fall à Me Malick Sall, la chancellerie a glissé des doigts d’un autoproclamé «tailleur de haute couture» pour s’adonner au fracas d’un «éléphant dans un magasin de porcelaine». L’un avait la froideur mesurée du ciseleur constitutionnel, l’autre traîne quelques inélégants effets de manche du rompu des prétoires.

Pour une première, l’homme avait manqué la porte de l’histoire. Pas «droit» dans ses bottes, il a foncé droit dans le mur. Sa réflexion lâchée à la sortie de la mosquée de Mermoz (Dakar) sur l’affaire Aliou Sall-Petro Tim-BBC, le jour de la Korité, bruit encore d’incongruités. L’idée a longuement chancelé sur ses jambes, progressant d’un sens à l’autre, épousant les formes d’une fumée d’encens destinée à laver le frère du chef de l’Etat de l’odeur du Pétrole qui empeste le régime de Macky Sall, dont il est l’un des avocats commis… d’office dans le gouvernement. «Je ne pense pas qu’un musulman comme Aliou Sall, revenant de La Mecque pour la Oumra (sic), va s’adonner à des pratiques de corruption», avait lâché l’avocat (inscrit au barreau en 1982), pour absoudre le frangin de Macky Sall, pris les pieds dans la gadoue pétrolière.

Tout de blanc vêtu, le nouveau Garde des sceaux, ministre de la Justice, avait même poussé l’outrecuidance plus loin, la niaiserie plus haut. Le tout enrobé dans un (com)patriotisme débordant de parti-pris. «J’ai entendu la déclaration de Aliou Sall. Il est Sénégalais comme moi. Je préfère, en tant que Sénégalais, croire à ce que dit Aliou Sall, plutôt que ce que racontent parfois des ragots qui viennent de l’étranger», ajoutait-il. Un «excès d’engagement», selon certains suiveurs de l’actualité judiciaire, qui ont encore épinglé «un manque de retenue» du ministre de la Justice dans l’affaire Adama Gaye, journaliste-consultant, placé sous mandat de dépôt par le Doyen des juges, pour offense au chef de l’Etat et autres délits visés par l’article 80 du Code pénal.

Medianet.sn

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Previous post Condamné Abdoul Mbaye contre attaque
Next post Déficit commercial en juin 2019
Close