Développement économique

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Face aux informations sur un supposé taux de surendettement record, les autorités financières de la Mauritanie sont montées au créneau. En marge d’un point de presse conjoint tenu  lundi 26 août 2019, le ministre des Finances, Mohamed Lemine Ould Dhehby et le gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie, Abdel Aziz Ould Dahi, ont rejeté en bloc ce qu’ils qualifient d’informations “non fondées” au sujet de la situation macroéconomique du pays. Pour parer aux fake news, la BM annonce la mise en place d’une cellule chargée de communication pour répondre aux demandes d’information de la presse.

A l’origine de la récente polémique sur le supposé sur-endettement, une opération d’open market de la BCM sur le marché des bonds de Trésor, qui a été interprété par les observateurs comme des signes de besoins de financement pressants. En effet, la Banque centrale de Mauritanie (BCM) et le Trésor mauritanien ont lancé conjointement, lundi, un appel d’offres pour la cession de bons de trésor d’un montant global de 660 millions d’ouguiya MRU, soit 16 millions d’euros sur des échéances allant de 4 à 52 semaines.

Or, de telles interventions qui participent de la régulation monétaire visent avant tout à ajuster l’offre et la demande de monnaie, précise une source familière des questions économiques mauritaniennes. “Par cette procédure classique, la banque centrale cherche à modifier, à la baisse ou à la hausse, le taux du marché monétaire”.

Dans les dernières opérations, la BCM a vendu des titres, retirant de la liquidité du marché. L’effet d’une telle intervention est de provoquer à terme la hausse des taux d’intérêt. Ce qui poussera la BCM à immanquablement revenir racheter les titres pour ramener ces taux à la baisse dans cette incessante opération de pilotage et de monitoring qui vise à maintenir les principaux indicateurs macroéconomiques dans l’orthodoxie économique.

A la date d’aujourd’hui, la Mauritanie cumule des réserves de devises de 1, O48 milliards de dollars, soit 6 mois d’importations contre 4 mois pour la zone de l’Union Economique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et trois mois pour la zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). En 2009, les réserves de la république islamique n’excédaient pas 240 millions de dollars.

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