Agroécologie au Sénégal

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Plus de 2500 acteurs attendus à Dakar dans le cadre des journées  dédiées

Plusieurs organisations non gouvernementales dont Enda Pronat, Woobin, AgriSud, Cncr, etc., réunies autour de la Dynamique sur la Transition Agro Ecologique du Sénégal (Dytaes) ont entamé des actions qui visent à opérer, chez les paysans, un changement de paradigmes dans la conception d’une nouvelle agriculture qui prendrait en compte les questions environnementales.

Ces structures sont accompagnées par des associations de consommateurs (Cicodev et le réseau des maires pour des collectivités vertes), des établissements de recherche et la FAO, pour bâtir ensemble un statut d’envergure nationale, et faire du Sénégal, un exemple de la Cedeao dans le domaine de l’agro écologie. Plus qu’un plaidoyer, c’est des séances d’informations, de communications et des visites de terrain qui sont entamées, à Dakar et dans la zone des Niayes, en perspectives aux journées dédiées à l’agro écologie qui se tiendront à Dakar du 30 au 1er février 2020 et au cours desquelles un mémorandum sera remis au chef de l’Etat dans le but de l’amener à accompagner, par des mesures fortes, les initiatives qui visent à promouvoir l’agro écologie.

Il faut dire que la naissance de la Dytaes vient à son heure dans un contexte où les populations et les Etats restent confrontés à des problèmes sans solution, si l’on continue de développer une agriculture basée sur une méthode qui ne prenne pas en compte les aspects environnementaux. Conscients des dangers et des risques de telles pratiques nuisibles à la santé des populations, les principaux acteurs de l’agroécologie au Sénégal ont décidé d’intervenir, mais en sensibilisant d’abord pour un changement de comportements dans nos habitudes alimentaires et dans les activités qui se développent dans le monde rural, notamment la pêche, l’élevage et l’agriculture.

En conférence de presse de lancement des journées de l’agro écologie, les membres de la Dytaes vont faire des recommandations à l’Etat du Sénégal pour qu’il place la transition agro écologique parmi les initiatives majeures du Plan d’Action Prioritaire de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (2019-2024). Dans ce cadre, un document de contribution aux politiques nationales pour une transition agro écologique au Sénégal sera publié et remis ai chef de l’Etat. « Ce sera la première étape d’une stratégie d’accompagnement de l’Etat sur la durée », a indiqué Mr Babou du Cncr.

Alors que pour Marème Sow, d’Enda Pronat, « le document d’orientation politique sera rendu public à l’occasion des Journées de l’Agroécologie, qui auront lieu à Dakar les 30 et 31 janvier 2020. Ces journées constituent un évènement national à forte portée politique et médiatique. Et on se félicite du fait que le Président Macke Sall a accordé son parrainage aux Journées de l’Agroécologie ».

Après la conférence de presse de lancement des initiatives, une tournée dans la zone des Niayes a permis de tâter du doigt les questions évoquées et qui sont relatives aux mauvaises pratiques utilisées dans l’agriculture, et des conséquences dans la non prise en compte de l’environnement dans les activités. Diender, Keur Moussa, et les villages environnants ont été visités afin d’imprégner la presse de manière pratique sur les théories énoncées par les membres de la Dytaes.

Sur le terrain, les journalistes ont compris que, désormais, leurs productions et leurs publications doivent pousser les agriculteurs à repenser le modèle de production et de l’utilisation de la nature sans les produits infestés de pesticides comme les engrais chimiques. Devant la détermination de la Fédération des agro pasteurs de Diender prêts à relever le défi et qui, ont déjà mené d’importantes initiatives dans leur production, et on se fait une bonne idée que la prise de conscience est déjà acquise. Dans ces localités, les agriculteurs que nous avons rencontrés se disent être prêts à la transition, surtout qu’ils restent très conscients de la détérioration des terres et de la nature par les produits chimiques.

D’ailleurs, le président de la maison agropastorale de Diender, rassure, en ces termes : « les cultivateurs ont déjà entamé ce processus depuis quelques années. Du fait qu’en exportant des produits dans les pays européens, ils exigent des agriculteurs des fruits ou légumes bio ». Selon Matar Noyée, « les Sénégalais également doivent exiger les mêmes conditions que ces pays étrangers ». Ce sera donc, une bonne chose si le 1er février, au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, le chef de l’Etat prenne les décisions attendues par les membres de la Dytaes et plus de 2500 acteurs attendus à Dakar dans le cadre des journées, après avoir bien reçu les recommandations formulées dans ce sens.

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