Mort de Hiba Thiam

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On en sait davantage sur les occupants du luxueux appartement de l’immeuble Garden lors de la Party privée dans la nuit du 3 au 4 avril. Une soirée privée qui avait débouché sur la mort d’une jeune fille du nom de Hiba Thiam, par overdose selon plusieurs sources concordantes. La qualité des mis en cause, tous des privilégiés de la République au vu de la position sociale de leurs parents. D’ailleurs, cela avait suscité des interrogations, légitimes du reste quand l’affaire a été transférée à deux reprises. Les pandores de la S.R ont réussi grâce à la technologie à confondre les protagonistes de cette morbide soirée.

En l’espace de quarante huit heures, les hommes du Chef d’Escadron le Commandant Abdou Mbengue auront réussi la prouesse de tirer au clair les tenants et aboutissants de cette soirée et de l’emploi du temps des différents mis en cause de ce qui est la « soirée de trop ». Un travail facilité par les gendarmes de la brigade de Ngor qui dès l’alerte reçue des sapeurs-pompiers avisés auparavant du malaise d’une jeune fille, avaient effectué les premiers constats qui ont permis de sécuriser la scène de crime et de prélever les indices qui fonderont les premiers actes posés.

Arrivés sur les à 05 heures 50 minutes, les gendarmes constateront la mort de Hiba Thian. Dans l’immense salon , plusieurs bouteilles d’alcool (Vodka, Jack Daniels, Champagne et vin mousseux), des sachets contenant des restes de repas et des pizzas en carton. Dans le salon, ils découvriront également du matériel de « free basing » utilisé pour cuire la cocaïne avec du bicarbonate de soude ou de l’ammoniaque. Ce composé  est l’apanage de pleins de jeunes car , pouvant décupler leur puissance. Dans les deux chambres, le décor était le même à l’exception du sang.

Avec la géolocalisation et les images consignées des caméras de surveillance, les enquêteurs de la Section de Recherches confondront les uns après les autres. C’est ainsi que les propos tenus lors des auditions au niveau de la Brigade de Ngor évolueront sous fonds d’accusations et contre accusations

En héritant de cette enquête qui avait déjà pollué l’atmosphère car rappelant tristement celle d’une certaine Maty Mbodji dans un appartement meublé du centre ville dans les mêmes circonstances et que ceux qui avaient été présents lors de son malaise des suites d’une overdose , avaient réussi à se tirer d’affaires. Pour preuve, les images de caméras de la boîte de nuit « Silencio » de même que la géolocalisation et les journaux d’appel de certains, n’ont jamais été annexés aux procès-verbaux. Pour quelle raison ?Motus et bouche cousue.

« Ces jeunes ont tous menti en essayant de se protéger les uns et les autres mais, il y’a une constance avec d’abord les images des caméras et avec la localisation autorisée par le Procureur de la République », révèle notre source. Et, tient-il à préciser, « Là ou les choses se corsent, quatre d’entre eux ont quitté l’appartement juste après l’arrivée des secours donc, ils devaient savoir que Hiba Thiam n’était plus de ce monde et cela, l’autopsie l’a confirmé ». En fait, les premiers (6) qui sont partis en premier , pouvaient ignorer le décès de la jeune fille mais, tout au moins ils savaient qu’elle avait un malaise.

Pour notre source, c’est d’ailleurs la principale raison de la demande de prolongation de la garde à vue car il fallait et les confondre et les confronter à partir des résultats de la géolocalisation. Avaient-ils trop bu ou trop fumé au point que leur cerveau embrumé ne leur a laissé d’autre choix que de prendre la fuite? Toujours est-il, « Il y aurait eu des échanges de propos aux environs de 23 heures entre deux des mis en cause pour des raisons que nous pouvons dire mais l’un des deux fait partie des 6 qui ont quitté les premiers

« Atteintes graves à la Santé Publique avec possibilité de propagation du Coronavirus, Non assistance à personne en danger, Non respect du couvre-feu, exploitation d’un réceptif hôtelier sans autorisation administrative, etc … » , sont les délits visés en attendant le réquisitoire du Procureur

Le Commandant Abdou Mbengue et ses hommes devraient en l’espace de quelques heures dénouer cette affaire et c’est  ce qu’ils ont réussi. Après avoir fini par démontrer aux mis en cause où chacun d’entre eux se trouvait durant cette nuit fatidique, ils sont passés à la vitesse supérieure. Mais, nous rapporte notre source, « Ils ont tous dégagé en touche quant à la présence de Hiba Thiam, personne ne voulait assumer la paternité de sa présence mais le téléphone de F.R a éclairé rapidement la situation ».

« Seul Dame Amar aura assumé avoir convié ses amis à passer la soirée avec lui et qu’il était dans une chambre à part et n’aura été informé qu’à l’arrivée des secours d’où la peur de voir sa femme découvrir qu’il était avec une autre et, il confirme également la présence de Rougui dans l’appartement jusqu’au moment où il a regagné sa chambre », renseigne la même source.

Mais, la déposition de Djadia Tall est la plus révélatrice car, il soupçonne qu’on ait délibérément « surdosé » la pipe de Hiba  pour profiter d’elle car, à son arrivée à 22 h30 , elle était super bien et avait conduit sa voiture jusqu’à Garden. Pour lui, il faut voir avec celui qui est resté seul avec cette dernière avant de prendre la fuite ».

Dans tous les cas de figure, les nommés Dame Amar, Louty Ba, Amadou Niane, Djadia Tsll, Poupette, Rougui Diao, Djiby Sarr , et Cie auront leur premier face à face avec le Procureur.

Sur sa page Facebook, l’ancien Colonel Abdoulaye Aziz Ndao apporte des précisions sur les raisons de la délocalisation de l’enquête de la brigade de Ngor à la Section des Recherches.

Pour l’officier à la retraite, « Le commandant de légion de Dakar a au vu des premiers éléments d enqiete et surtout la recherche de personnes plus ou moins impliquées dans cette affaire désigné une unité de recherche et d investigations notamment la brigade de recherches de Dakar. Cette décision a nécessité l accord du procureur de la Republique. Le Haut Commandement a jugé avec les autorités judiciaires se donner les moyens d investigation maximale et surtout utiliser les moyens d investigations techniques électroniques et criminalistiques. Seule la section de recherche détient de tels moyens et de telles capacités. Cette façon de procéder est très usitée en gendarmerie et est très habituelle. Il ne faut pas que la médiatisation excessive sème le doute et sape la confiance ».

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