Jury de la presse

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Antoine Diome – Serigne Mbaye Thiam – Dame Diop au second tour Néné Fatouma –  Alioune Ndoye – Moussa Baldé ajournés

Lors du face à face avec la presse si certains ministres ont passé  l’examen avec  brio devant le jury de la presse, des ministres comme Antoine Diome, Serigne Mbaye Thiam et Dame Diop,  passent au second tour. Quant à Néné Fatoumata Tall  Alioune Ndoye et Moussa Baldé, ils sont carrément ajournés à l’issue de leurs communications d’hier.

Lors de la conférence de presse du gouvernement, le ministre Antoine Diome, répondant aux questions des journalistes sur les élections locales et le nombre de victimes de l’émigration clandestine de ces derniers jours n’a pas trouvé nécessaire de donner des chiffres. Il n’a pas été clair dans sa réponse sur cette question. Pour les élections locales qui sont prévues en mars 2021, il  a théorisé un nouveau report. Le ministre de l’intérieur a parlé de «préalables pour la tenue de ces joutes électorales ».  Il a parlé de  l’audit du fichier électoral, révélant que « les auditeurs sont en train d’être choisis ». En faisant plus dans le clair- obscur, Antoine a aussi évoqué «l’évaluation du processus des élections passées entre autres préalables pour la tenue des élections. Les explications du tout nouveau ministre de l’intérieur qui ne sont pas convaincantes avec les locales, ne le sont pas également avec les  chiffres de l’émigration clandestine.  « Parce que l’émigration est clandestine », a-t-il expliqué, il n’a pas de chiffres de victimes à donner, a-t-il dit,évacuant très rapidement cette question d’importance.

Un autre ministre qui va au second tour de l’examen, est Serigne Mbaye Thiam. Dans une longue explication,

Serigne Mbaye Thiam accuse le régime de Wade d’être à l’origine du calvaire des populations pour la disponibilité de l’eau. Selon le ministre de l’Eau et de l’Assainissement qui refuse de donner de date précise pour la fin de cette pénurie.  Serigne Mbaye s’est borné à annoncer des perspectives, citant « l’usine de dessalement, pour lesquels un premier lot de travaux a démarré le 17 septembre 2020, consistant à changer la conduite de 400 à une autre de 500, qui va quitter les Mamelles, permettant de soulager un certain nombre de quartiers ». Se déchargeant sur le régime de Me Wade, Serigne Mbaye Thiam qui est du parti socialiste, qui feint d’ignorer que les abonnés n’ont pas besoin de regarder sur le rétroviseur, évoque des « tergiversations qu’on a eues sur les solutions structurantes à mettre en œuvre entre 2009 et 2011 qui ont amené ce retard ».

Clair-obscur

Quant au ministre Dame Diop, qui, il faut le reconnaître hérité du département-parent pauvre du domaine de l’éducation, il n’a pas donné des chiffres précis. Le  ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion a eu une pensée pieuse pour les victimes priant pour eux. Il passe au second tour. Quant à Néné Fatoumata Tall présente à la  conférence de presse du gouvernement,elle a fait une communication qui ne cadre pas avec les préoccupations du moment. Elle a déclaré ; « la recrudescence du phénomène n’est pas liée à la politique de jeunesse ». Pour dire ça,

le ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall tente de disculper la politique de jeunesse du gouvernement du Sénégal. Là où le président Sall reconnaît cela pour avoir promu la mise en place d’une nouvelle structure pour l’emploi et l’insertion des jeunes, Néné déclare : «ça serait réducteur de lier le phénomène à une mauvaise politique de jeunesse car elle a changé la vie des jeunes avec un financement de 57,8 milliards ». Si les programmes de  Macky Sall envers les jeunes existent, c’est au niveau de leur exécution que ça ne tourne pas. Néné Fatoumata qui l’ignore est ajournée pour cet examen face à la presse.

Le ministre, Alioune Ndoye n’a pas éclairé la lanterne des populations sur les licences de pêche, se bornant à dire : « tous les accords de pêche sont signés dans la transparence ». Le ministre des Pêches et de l’économie maritime, qui s’est prononcé sur l’accord de pêche renouvelé avec l’Union européenne, s’est borné à soutenir «  tout s’est fait de manière transparente », ajoutant, « au Sénégal, les licences ne peuvent être données que dans le cadre d’une réglementation stricte qui est, d’ailleurs, disponible en ligne ». Pas rassurant sur les licences de pêche, Alioune Ndoye  laisse l’opinion sur sa faim. La même note est attribuée à Moussa Baldé qui fait face à une colère des riziculteurs de la vallée de fleuve Sénégal qui ont tenu samedi dernier à Saint louis un point de presse pour dénoncer ce ministre.  Avec des réponses peu convaincantes, Moussa Baldé fait partie du lot des ministres ajournés.

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