En route vers la Cote d’ivoire

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L’ancien chef de l’État ivoirien devrait bientôt pouvoir rentrer à Abidjan. Après plusieurs mois d’attente, Laurent Gbagbo a récupéré,  vendredi 4 décembre, ses deux passeports : un ordinaire et un diplomatique. Depuis son arrestation d’avril 2011, Laurent Gbagbo n’avait plus de document de voyage.

Vendredi matin, à 11 heures, dans un grand hôtel de l’avenue Louise, à Bruxelles, l’ancien président ivoirien s’est fait remettre un passeport ordinaire et un passeport diplomatique par deux diplomates ivoiriens : un envoyé spécial d’Abidjan, la cheffe de cabinet du ministère des Affaires étrangères, et l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique.

L’ancien président ivoirien avait, en juillet dernier, entamé des démarches administratives pour ces deux formules. Son entourage s’est, à plusieurs reprises, indigné des lenteurs prises pour délivrer ses passeports. Les choses semblent s’être accélérées la semaine dernière : une équipe mobile du ministère des Affaires étrangères s’est déplacée à Bruxelles pour procéder à l’enrôlement de plusieurs diplomates et de l’ancien président Laurent Gbagbo. Là encore, cela s’était déroulé dans un hôtel de Bruxelles : prises d’empreintes digitales, photos et remise de documents utiles à cette démarche.

Vers un retour d’ici la fin du mois

Vendredi matin, par la voix de son avocate, Me Habiba Touré, Laurent Gbagbo reste mesuré : l’obtention de son passeport est un « épiphénomène », mais l’ancien président « salue l’acte posé » par les autorités ivoiriennes, écrit-il dans un communiqué. Un acte qui va dans le « sens de l’apaisement ». Le passeport diplomatique ne peut être délivré qu’avec l’accord express du chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.

Ses passeports en poche, Laurent Gbagbo compte rentrer en Côte d’Ivoire dans le courant du mois de décembre. Il a, à ce titre, désigné Assoa Adou, le secrétaire général de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), « pour approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude, conformément à son statut d’ancien président de la République », lit-on dans ce communiqué.

En parallèle, Laurent Gbagbo continue d’exiger la libération des leaders politiques et de la société civile qui ont été interpellés après la présidentielle du 31 octobre. « On ne peut pas emprisonner des leaders parce que ceux-ci ont fait valoir leur droit de dire “non” à un troisième mandat inconstitutionnel », dénonce-t-il toujours dans ce communiqué. Par la voix de son avocate, Laurent Gbagbo demande leur libération et « le retour sécurisé des exilés » afin de restaurer un climat de confiance.

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