Retour des bannis dans le gouvernement

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Avec la perspective de la création de délégués ministériels qui pourrait consacrer le retour des Amadou Ba, Mactar Cissé, Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouye et Me Omar Youm, on va vers une guéguerre sans précédent dans le camp présidentiel. Entre ceux qui ont combattu certains qui vont se retourner contre eux, la guerre sera repu autour de Macky Sall et du gouvernement.

La création de postes de délégués ministériels, en plus d’augmenter le train de vie de l’Etat dans un contexte de rareté des ressources, va créer une situation de guéguerre entre responsables du camp présidentiel. Si comme il se susurre, de tels postes devraient servir au retour des bannis de la mouvance présidentielle, la guéguerre sera sans merci autour de Macky Sall mais également dans le gouvernementale. C’est connu. Pour le cas du Conseil économique social et environnemental, Idrissa Seck n’a pas mené de guerre personnelle à Mimi Touré pour prendre sa place. Au contraire dans la galaxie présidentielle où elle tenait une bonne place que la tête de Mme Aminata Touré a été obtenue à la suite d’intenses manœuvres. Pour le cas d’Amadou Ba, ce n’est un secret pour personne que son inimitié avec Abdoulaye Daouda Diallo n’est pas pour huiler ses relations avec le président Sall.

Entre ces deux inspecteurs des impôts, la guéguerre a commencé du temps de Me Wade avant de se prolonger sous l’ère Macky Sall qui a fait d’eux des ministres. Des soupçons de connexion de l’ancien ministre des affaires étrangères avec son ex collègue, Ousmane Sonko et des ambitions tendues vers le fauteuil présidentiel, ont également précipité son limogeage. Toujours dans le premier gouvernement du second mandat de Macky Sall, le patron de la chancellerie, Me Malick Sall et l’ancien ministre de l’intérieur Aly Ngouye Ndiaye ne se piffaient pas. Qu’est ce qui est à l’origine de leur différend ? En tout cas, c’est un secret de polichinelle que les deux n’étaient pas amis dans le gouvernement. Ni en facebook. Quant à Mactar CISSE, tout le monde sait que sa tête a été obtenue par son successeur à la tête de la Senelec, Pape Demba Bitèye qui est passé par le contrat d’Akilee pour le faire sortir des plans de Macky Sall qui disait de ce ministre qu’il sait lire sa pensée.

Me Omar Youm qui traînait les pieds dans la mise en application de la politique des infrastructures, a été bousculé par Mansour Faye qui lui a pris son poste. Reste Mahamat Boun Abdallah Dionne. L’ancien premier ministre de Macky qui n’avait pas d’antagonistes connu dans le gotha présidentiel a été écarté non pas pour des problèmes de santé mais à cause de sa position tronchée contre l’arrivée d’opposants dans leur camp. Pour Dionne, c’est sa différence de vision avec Macky sur ce point qui a précipité sa conduit à l’échafaud. C’est dire que chaque banni sait qui est son ami et qui ne l’est pas dans le camp de la majorité. Si effet, les bannis devraient retourner dans l’attelage, le mieux serait qu’ils n’y cohabitent pas avec ceux-là qui ont obtenu leurs têtes. Pour qui connaît les politiciens de ce pays, ils n’attendent pas l’au-delà pour se régler les comptes.

C’est in hec nunc ( ici et maintenant) qu’ils le font, quelque-soit les dégâts sur la gestion du pays. C’est dire qu’une fois retourné dans les grâces du boss, les bannis de perdront pas du temps pour tenter de faire couper les têtes de ceux qui les ont combattus En fait, ce sont les retrouvailles entre Macky Sall et Idrissa Seck renforcées par les guéguerres entre responsables au sommet ainsi que d’autres considérations pour certains qui sont à l’origine des limogeages d’ d’Amadou Ba et Cie.