Terrorisme

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La guerre contre la secte terroriste Boko Haram pourrait reprendre d’intensité sous les auspices de la Communauté internationale en vue d’une riposte appropriée contre ce mouvement obscurantiste dont le regain d’activité se traduit par des incursions armées, des engagements et des attentats suicides au Cameroun, au Niger, au Nigeria et au Tchad, cette région du Lac Tchad où le mouvement terroriste nourrit toujours l’ambition de créer un Khalifa.

D’après de fiables informations, sauf changement de dernière minute pour « raison de calendrier », Abuja, la capitale nigériane devrait abriter d’ici mars prochain, un sommet international sur la situation sécuritaire dans la région du Lac Tchad. Outre les Nations unies, l’on annonce la participation des Etats-Unis, de la Russie, de la France…, sans oublier l’Union africaine et les pays directement concernés par les attaques terroristes.

Il y a quelques jours, le chef de l’Etat camerounais Paul Biya a reçu l’ambassadeur Joseph Keshi, envoyé spécial du président Muhammadu Buhari venu « transmettre un message spécial et pour discuter de certains sujets de la coopération bilatérale ». Précisant notamment que « nous sommes des voisins et dans ce cadre, nous avons de multiples échanges que ce soit entre les Etats ou alors entre les populations vivant de part et d’autre de la frontière commune », l’émissaire nigérian n’a pas manqué de rappeler « l’engagement de nos deux pays dans la lutte contre Boko Haram ».

Sur cette question, certains câbles diplomatiques ainsi que des sources sécuritaires sont sur la même longueur d’onde, confirmant notamment des contacts de « haut niveau » parmi les pays du pré-carré. Dans cette perspective, les présidents Paul Biya du Cameroun, Muhammadu Buhari du Nigeria et Idriss Déby du Tchad ont multiplié des concertations ces derniers temps, d’aucuns ayant signalé une probable visite au Cameroun des présidents nigérian et tchadien.

Sept ans après le sommet de Paris, en France, où fut officiellement déclaré la guerre contre Boko Haram, la communauté internationale alors assez engagée au départ s’est peu à peu mise à l’écart, abandonnant quasiment seuls au front, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad dont les armées constituent la Force multinationale mixte (FMM) à faire face à l’ennemi dont le mode de fonctionnement asymétrique est difficilement contrôlable.

Entre divergences stratégiques, manque d’engagement de la communauté internationale et difficultés opérationnelles sur le terrain, des fissures ont apparu au sein de la coalition, ce qui avait provoqué la colère du président Idriss Déby, qui avait publiquement menacé de ne plus envoyer les troupes tchadiennes combattre hors des frontières nationales. Et pourtant, des témoignages concordent que l’armée tchadienne se présente comme l’une des plus efficaces contre le terrorisme comme le prouve son implication dans d’autres pays du continent le prouve suffisamment.

Après le sommet G5 Sahel en début de semaine à Ndjamena, au Tchad où ce regroupement avec l’implication de la France a annoncé l’intensification de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, le sommet contre Boko Haram devrait permettre de mieux de mieux sérer l’étau sur le terrorisme. D’après des sources proches du dossier, le sommet devrait mettre un accent sur le financement de la guerre, alors que certains pays naguère engagés aux côtés de la FMM, en l’occurrence, les Etats-Unis et la France se sont plutôt discrets, leurs unités d’élite déployées sur le terrain ayant été «nuitamment» démantelées.

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