Mme Marième Thiam Babou-responsable APR

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Responsable politique Apr de la région de Fatick, Mme Marième Thiam Babou qui fait partie des premières jeunes Sénégalaise à accompagner Macky Sall réclame un  audit des programmes d’emplois des jeunes. En même temps, elle dévoile la stratégie qui lui permet de  créer des emplois par l’écoulement des produits tirés de ses fermes et champs.

La question de l’emploi des jeunes revient insistance ces temps ci. Quelle solution pensez-vous être la bonne pour endiguer le chômage au Sénégal ?

Je commence par m’incliner devant la mémoire des disparus et regretter ce qui  s’est passé au Sénégal qui est une vitrine de la démocratie en Afrique.  Un pays qui compte parmi ceux-là qui ont les mieux fait face à cette maladie de covid 19.  Le problème, c’est la jeunesse dans ses difficultés n ses remises en cause mais aussi dans ses projets. Le problème de la jeunesse Sénégalaise, c’est la question de l’emploi qui est une question structurelle qui ne pourra être réglée qu’à la suite de la transformation  quantitative et qualitative de nos économies. Depuis 2014, le Plan Sénégal Émergent (PSE) est le cadre de référence de la politique économique et sociale visant à accroître le bien-être et la prospérité des populations sénégalaises.

La transformation structurelle de l’économie et la croissance qui vise la création durable de richesses et l’éradication de la pauvreté sous toutes ses formes, est un volet important de ce Plan.

Qu’est ce qui a été concrètement fait pour les jeunes?

Si on considère ce que le président Sall a fait en terme de programme pour l’emploi des jeunes, ça donne la preuve qu’il accorde une importance à l’emploi des jeunes. Il a ficelé tout un programme autour du Pse qui vise l’ autonomie des femmes, des jeunes, le Pse vert…le Pse nouvelles technologie… Tout cela devrait contribuer à suffisamment de création d’emplois. Maintenant, il faut  nécessairement voir pourquoi çà ne va pas. Il faut évaluer ce qui a été fait dans le domaine de l’emploi des jeunes. Il faut auditer les programmes et voir leur impact sur le chômage avant d’injecter d’autres ressources.   Si beaucoup d’argent a été injecté au profit des jeunes, force est de constater que ça n’a pas été géré comme il le faut. Le constat de l’échec est évident. Il  faut auditer l’existant pour éviter de retomber dans les erreurs du passé.

Vous écoulez ce que vous cultivez. Comment  est- ce possible ?

On est à Saly où nous avons ouvert un mini marché à l’enseigne AgriFem. Au début, c’était pour satisfaire notre passion pour l’agriculture. En tant que fils de paysans, nous n’avons jamais rompu le fil avec la terre. Nos avons des champs pour les cultures horticoles, mais cultivons aussi de l’arachide et du mil. Notre principal problème reste l’écoulement. La maîtrise de la chaîne des valeurs étant essentielle dans l’agro business, nous avons eu l’idée d’ouvrir un mini marché pour écouler les fruits et légumes que nous produisons dans nos propres fermes. C’est  un marché qui est accessible à toutes les bourses et à toutes les couches de la population qui n’auront pas besoin de faire de longs déplacements pour leurs provisions en fruits,  légumes  et tous les produits bio. Nous avons commencé par Saly en attendant d’ouvrir des mini marchés dans tous les grands centres urbains du pays.

Faites -vous de l’entreprenariat agricole ?

On est à une vingtaine d’emplois pour le moment. Mais nous  visons avec ce projet,  des centaines d’emplois car devant les mini-marché, nous envisageons de mettre des cafétéria et des boutiques où les clients pourront trouver tout ce qui est bio.   Au-delà de nos activités professionnelles, nous sommes à cela pour participer  à la création d’emplois au Sénégal. L’auto-emploi peut endiguer le chômage. Dans un pays comme le Sénégal qui a des terres, de l’eau et dun soleil, l’agriculture peut beaucoup contribuer à endiguer le chômage.  Des programmes comme l’agri-jeunes peuvent régler beaucoup de problèmes mais pourvu que les exécuteurs mettent à contribution des personnes qui, comme nous, sont sur le terrain, dans les fermes et les champs.  Ce sont de telles personnes qui peuvent servir de rampe pour la réussite des programmes comme elles peuvent aussi servir de cabinet conseil pour les décideurs. Dans le domaine de l’entreprenariat agricole, nous sommes dans des plate- formes au niveau national, africain et mondial. Notre expérience n’étant plus à démontrer, nous réitérons notre disponibilité pour servir notre pays en ce domaine.

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