Mali

Read Time:1 Minute, 30 Second

Président en exercice de la CMA, Sidi Brahim Oudi Sidati avait signé en 2015 les accords de paix d’Alger entre le gouvernement malien et son organisation. Son assassinat intervient dans un climat politique incertain, sur fond de difficultés sécuritaires.

Au Mali, Sidi Brahim Oudi Sidati (photo), chef de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a été assassiné par balles le mardi 13 avril 2021 à son domicile. L’annonce a été faite par Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA.

« Nous venons de perdre notre président, Sidi Brahim Ould Sidatt (pour Sidati) assassiné ce matin à Bamako », a indiqué le responsable. On ne sait toujours pas par qui ni pour quels motifs ce leader d’une coalition composée d’anciens rebelles a été assassiné, mais le gouvernement de transition indique que les assassins sont « deux individus armés non identifiés ».

Rassemblant plusieurs groupes armés indépendantistes touaregs et nationalistes arabes qui avaient combattu les forces armées maliennes dans le nord en 2012, la CMA s’était rapprochée des groupes djihadistes qui terrorisent le Mali depuis bientôt une décennie, avant de se retourner contre eux. En 2015, Sidi Brahim Oudi Sidati avait signé pour la coordination un accord de paix avec le gouvernement, censé permettre de rétablir l’unité du pays.

Son assassinat intervient dans un contexte sécuritaire toujours aussi tendu auquel s’ajoute une situation politique difficile. Le pays est en effet en pleine phase de transition après le coup d’Etat ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Kéïta en 2020, et des élections sont attendues dans les prochains mois pour ramener des civils au pouvoir.

D’après les autorités maliennes, une enquête sera ouverte pour identifier et juger les coupables.

De son côté, le représentant de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, s’est dit « outré » par ce meurtre.