Séparatisme

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Quelques semaines après la main tendue de certaines factions du Mfdc suivie des bombardements de l’armée sur des positions supposés appartenir au mouvement des indépendantistes, des membres du Mouvement des forces démocratiques de Casamance ont rencontré des autorités sénégalaises au Cap-Vert la semaine dernière. Les négociateurs de San’Égidio à Rome seraient-ils en train de passer la main à Praïa?

Des représentants de l’Etat sénégalais et de la rébellion indépendantiste de Casamance (sud) se sont rencontrés la semaine dernière au Cap-Vert, a indiqué dans un communiqué le Centre Henry-Dunant pour le dialogue humanitaire, dont le siège est à Genève. Mais celan réglera t-il le problème ?

La rencontre entre une délégation du gouvernement et une délégation du comité provisoire des ailes politiques et combattantes unifiées du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) s’est déroulée dans la capitale cap-verdienne, Praia, les 8 et 9 avril, a précisé cet organisme spécialisé dans la médiation de conflits armés. Il s’agit des premiers pourparlers rendus publics entre le Sénégal et la rébellion indépendantiste depuis ceux tenus à Rome en octobre 2017.

Le communiqué ne précise pas quelles branches du Mfdc, divisé en factions politiques et militaires rivales, ont participé à ces discussions, ni si celle dirigée par Salif Sadio, le chef le plus radical de la rébellion, était représentée.

Menée « dans le cadre de la recherche de la paix », la rencontre a débouché sur une déclaration conjointe définissant « les axes devant guider les négociations ». Parmi eux, la « proclamation solennelle de la volonté des deux parties de résoudre le conflit en Casamance par le dialogue ».

Si Sant’Égidio malgré ses efforts n’a pu apporter un plus, la solution viendrait elle de Praïa pour mettre fin au plus ancien conflit armé d’Afrique

La Casamance, séparée de la majeure partie du reste du territoire sénégalais par la Gambie, est le théâtre du plus ancien conflit d’Afrique depuis que des indépendantistes y ont pris le maquis avec un armement rudimentaire après la répression d’une marche du Mfdc en décembre 1982.

Après avoir fait des victimes et ravagé l’économie de cette partie du  Sénégal, le conflit a persisté à petit feu, avec des montées de tension épisodiques. Malgré les opérations de déminage, les mines, enfouis  continuent à faire des victimes, civils ou combattants.

L’armée sénégalaise a lancé fin janvier des opérations pour sécuriser le retour des personnes déplacées, répondre à des exactions commises par le Mfdc contre des civils, selon elle, et mettre fin aux trafics de bois ou de cannabis. Elle a annoncé avoir repris au moins trois bases de la rébellion.

Les tractations de paix, rendues ardues par les divisions internes du Mfdc, avaient été relancées après l’arrivée au pouvoir en 2012 du président Macky Sall. Mais elles n’ont pas abouti à un accord définitif sur un conflit qui fait marrer les populations du sud du pays.

 

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