Crise entre l’Algérie et le Maroc

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 Le ministre mauritanien des Affaires étrangères a passé le même jour deux coups de fil à ses homologues d’Algérie et du Maroc. Ces deux pays sont dans une nouvelle crise diplomatique, dont les implications pourraient être complexes à gérer pour la Mauritanie.

Une médiation de la Mauritanie n’est pas à exclure, dans la récente crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc. Selon l’Agence mauritanienne d’Information, le ministre des Affaires étrangères, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed (photo), a discuté le 31 août avec ses homologues Ramta Lamamra d’Algérie et Nasser Bourita du Maroc.

« Au cours de l’appel, les deux parties ont discuté de leurs relations bilatérales distinguées et des moyens de les renforcer pour servir les intérêts des deux pays, ainsi que les questions maghrébines et régionales d’intérêt commun », peut-on lire dans le communiqué qui annonce les deux séances de discussions.

Bien qu’indirect, c’est le premier contact entre Alger et Rabat, depuis leur récente brouille diplomatique. D’autres pays arabes comme l’Arabie saoudite et la Libye se seraient aussi proposés pour jouer les médiateurs.

La crise entre les deux pays a de lointaines origines, mais récemment, l’Algérie a accusé son voisin marocain d’être impliqué dans les feux de forêts en Kabylie. De la voix de son ministre des Affaires étrangères, Alger a même rompu le mardi 24 août, ses relations avec le royaume chérifien citant notamment comme raisons : l’affaire Pegasus, l’attaque du consulat de Dar El Beida (en 2013) et le soutien de Rabat aux organisations considérées comme terroristes : le MAK et le RACHAD.

Il faut aussi noter que la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental par l’administration Trump, en échange d’une normalisation des relations diplomatiques avec Israël, n’a pas plu aux dirigeants algériens. L’administration Biden entretient désormais un flou sur la question, et l’Union européenne n’est pas non plus claire sur le sujet. Ce qui a conforté un sentiment de perte de partie pour les autorités algériennes.

Les deux pays se sont aussi affrontés sur l’admission de l’Etat d’Israël comme membre observateur au sein de l’Union africaine. L’Algérie et 6 autres pays y étaient opposés et le Maroc favorable. Le Royaume a même reçu en visite officielle Yaïr Lapid, ministre israélien des Affaires étrangères, qui a fait part des « inquiétudes » de son pays sur certains actes reprochés à l’Algérie.

La présence mauritanienne dans ce conflit n’est pas une surprise. Les trois pays discutent depuis de longues années, en raison du différend que représente le Sahara occidental. Une question non négociable pour le Maroc.

Pour sa part, Alger n’apprécie pas le réchauffement des relations entre le Maroc et Israël. Pourtant, le Royaume doit tenir compte de la centaine de milliers de juifs d’origine marocaine restés attachés à leur patrie.

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