Investi pour un nouveau mandat en Ethiopie

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Après la victoire de son parti aux élections de juin 2021, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a été investi ce lundi pour un mandat de cinq ans par Meaza Ashenafi, présidente de la Cour Suprême. Une investiture qui confirme la victoire de son parti en juin dernier.

« Moi, Abiy Ahmed Ali, aujourd’hui devant la Chambre des représentants du peuple, j’accepte d’être nommé Premier ministre, tout comme je m’engage à remplir avec devoir et fidélité envers la Constitution, la responsabilité qui m’est donnée par le peuple », a déclaré le chef du gouvernement.

Le nouveau Premier ministre nommé pour un mandat de cinq ans est appelé à relever de nombreux défis aussi bien sécuritaires, politiques qu’économiques. C’est dans un contexte de crise que se sont déroulées les élections avec pour conséquences des milliers de morts et des centaines de milliers de personnes menacées par la famine dans la région du Tigré, dans le nord du pays. Cette région reste le théâtre de conflits opposant les forces gouvernementales aux rebelles tigréens du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), classé comme groupe terroriste par le pouvoir éthiopien.

Une situation qui préoccupe la communauté internationale…

L’un des défis majeurs du prix Nobel de la paix 2019 sera de concilier les relations entre l’Ethiopie et la communauté internationale. Ciblés par des sanctions américaines après l’expulsion, il y a quelques jours, de responsables de l’ONU, les responsables éthiopiens sont accusés de « faire obstacle à la distribution de l’aide humanitaire au Tigré ». Le pays s’expose ainsi à des représailles qui pourraient avoir un impact sur ses perspectives économiques fortement dégradées par la crise du covid-19.

Pour William Davison, analyste au sein de l’International Crisis Group, Abiy Ahmed, après la formation de son gouvernement, devra s’attaquer à la question du conflit avec les forces du Tigré, qui retient l’attention des partenaires internationaux.  « L’Occident va probablement revenir à un manuel stratégique qu’il connaît : faire pression là où c’est possible, s’impliquer là où il le faut, et rester à un poste d’observation pour de meilleures alternatives », a-t-il confié à l’AFP.

Selon la Banque africaine de Développement (BAD), l’Ethiopie présente des besoins de financement importants, en raison des besoins en infrastructures physiques et sociales, du faible ratio des recettes fiscales au PIB, qui entre 2017 et 2020 a atteint une moyenne de 10 %.

« Depuis 2017, l’Ethiopie est classée comme étant à haut risque de se trouver en surendettement en raison de la faiblesse de ses exportations, associée à des investissements accrus dans des infrastructures publiques nécessitant des importations intensives », a fait savoir la BAD dans son rapport sur les perspectives économiques en Ethiopie.

Pour assainir ses finances publiques, le FMI appelle le pays à adopter des réformes supplémentaires, notamment en vue d’améliorer l’efficience des dépenses publiques. Pour cette année, l’institution table d’ailleurs sur une croissance à 2% pour le pays.

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