Espagne

Très fortement critiqué en Espagne, Alvaro Morata n’a jamais fait l’unanimité dans son pays. L’attaquant de la Juventus est revenu sur les piques très acides dont il a été la cible ces derniers mois.

Morata, le mal-aimé

A 29 ans, Alvaro Morata n’a jamais été un indiscutable dans tous les clubs qu’il a connus. Real Madrid, Atletico Madrid, Chelsea, Juventus, l’attaquant espagnol a souvent été un second choix.

Et pourtant, il n’a pas été épargné par les critiques, parfois très virulentes à son égard. Présent avec la Roja pour tenter d’obtenir un ticket pour le Qatar, le buteur ibérique a évoqué ces moments difficiles dans un long entretien accordé à El Pais.

Morata parle d’un manque d’éducation

«Les sifflets, c’est désagréable pour tout le monde. Quand ma famille ou mes amis essayent de leur enlever de l’importance en disant “ce n’est pas toi qu’ils sifflaient, c’est le changement du coach”, je leur répondais “imaginez mon cousin qui travaille à la station essence, s’ils commencent à le siffler et à l’insulter parce qu’il a fait tomber un petit peu d’essence”. Il n’y a personne de parfait, nous ne sommes pas des machines, je sais ce qu’on exige de nous» , a ruminé le Turinois, qui n’accepte pas les attaques personnelles.

Pour Morata, le problème vient d’abord du manque d’éducation. «Toutes les critiques respectueuses ou les sifflets, ça ne peut pas me mettre en rogne, même si ça m’embête, mais il y a certaines choses sur lesquelles nous devons avancer, comme dans la haine que nous montrons parfois. Il y a un problème d’éducation, j’ai vu des enfants avec leurs pères être remplis de rage. Mais je pense que les choses changent, les gens se rendent compte qu’il y a des limites. Sur le terrain, ils peuvent insulter ou cracher, mais quand je suis dehors, ou ma femme, avec nos enfants, non, c’est différent» , a poursuivi le Bianconero.

Un Euro mal vécu

Morata a notamment mal vécu le dernier Euro, lui qui a raté un penalty contre la Slovaquie (5-1) en phase de poules. «Je n’ai plus 20 ans, je ne peux plus être inquiété par ces choses. Mais c’était dur car j’étais dans ma chambre et je recevais des messages, je ne veux même pas parler des médias… Tu reçois des messages du type “regarde cet enculé ce qu’il a dit sur toi”. C’est compliqué, mais j’ai eu des coéquipiers qui me traitaient comme un joueur du groupe et pas comme celui que tout le monde descendait» , a rajouté le Madrilène. Le message est passé.