Arènes, nervis stades, universités-écoles

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Si les « navétanes » occasionnent de la violence, elles ne sont pas l’unique domaine qui engendre des scènes de violence. A voir ce qui se passe dans les écoles, les universités, les arènes et dans le champ politique, on a l’impression qu’au Sénégal, on est obligé  d’apprendre à vivre avec la violence.

La violence entre équipes Rufisquoises de « navétanes » a certes entrainé mort d’homme, mais elle n’est qu’une face de la violence qui sévit dans le pays à presque tous les niveaux. A propos de navétanes, la violence s’était déclarée en premier à Dahra Djolof, poussant le préfet de Linguère, Latyr Ndiaye à suspendre les «navétanes ». Dans la capitale du Djolof, les affrontements ont opposé les supporters de l’Asc Bokk Jom à ceux de  l’Asc Walidaan comptant pour les demi-finales de la zone B. Si avec ce qui s’est passé à Rufisque, la classe politique s’émeut, elle n’est pas exempte de reproche sur l’accroissement de la violence au Sénégal.  C’est par la volonté des politiciens que de gros bras, appelés nervis, font leur apparition sur la scène socio politique. Ils n’hésitent pas à user de leurs muscles pour s’en prendre à à des adversaires de leurs patrons. Lors de la tournée économique du président de la République, au Fouta, ces nervis s’étaient distingués sur des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. On les voit s’en prendre ouvertement à des citoyens devant des forces de l’ordre.

Des nervis qui dictent leur loi

Une situation qui avait indigné beaucoup de sénégalais mais qui n’a pas connu de suite.

Dans un pays normal, les autorités compétentes  auraient sévi contre ces nervis. Que ce soit du côté du pouvoir comme de l’opposition, presque tous les responsables politiques utilisent des nervis  qui se croient au-dessus des lois pour s’attaquer à des populations devant des forces de l’ordre dont le professionnalisme est reconnu et salué de tous. En dehors des stades et du champ politique, l’arène est le lieu d’expression par excellence  de la violence verbale et physique. Des agresseurs qui s’attaquent à tout le monde, des supporters qui se battent, détruisant tout sur leur passage, les séances de luttes sont devenues des moments privilégiés de recours à la violence et de scènes de destruction de biens publics.

Temple du savoir à temple de la violence

Au niveau du système éducatif, depuis  des années, c’est l’escalade de la violence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). La découverte par les agents de la sécurité du coud de bars de fer, machettes, gourdins dans le campus social, est une preuve. A l’Ucad, il n’est pas rare de se retrouver devant une scène d’étudiants poignardés et des blessés graves, bilan d’affrontements entre des camps opposés en politique ou au sein des amicales des facultés. Dans l’espace universitaire, au Coud comme dans le campus pédagogique,

des groupes d’étudiants opposés utilisent très souvent  l’argument de la force  à la place de la force des arguments. Il suffit d’un rien pour qu’à l’Ucad, les fauteurs de troubles, qui ont toujours les nerfs à fleur de peau, déversent leur colère sur  leurs antagonistes et mettent le campus sans dessus- dessous. Dans les écoles, il suffit de faire un tour aux alentours pour tombers sur des scènes récurrentes de violences opposants des pensionnaires qui se battent le plus souvent, arme blanche à la main. Qu’ils se passent dans les universités ou les écoles,  de tels actes constituent  une menace grave pour la sécurité des enseignants, du personnel administratif et technique, des étudiants, élèves et des biens.

Macky prône la fermeté

Pour sévir contre un tel phénomène, la Famille est appelée à jouer son rôle. En se prononçant  sur les violences dans les stades, le président Macky Sall a fait savoir que « L’Etat va prendre ses responsabilités ». Via son compte Twitter, il a déclaré « la spirale de violence dans nos stades doit immédiatement cesser. L’agression physique des personnes et la destruction de biens publics sont intolérables et inacceptables ».

J’en appelle à la responsabilité de tous! L’Etat saura, avec fermeté, prendre les siennes ».

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