La proposition de loi déposée mercredi devant les députés

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Actuellement, les personnes reconnues coupables d’homosexualité au Sénégal jusqu’à cinq ans de prison. Si la proposition de présentation par les députés mercredi est votée, la peine de prison serait portée à 10 ans.

Ça ne fait pas très longtemps, des centaines de personnes se rassemblaient dans le centre de Dakar pour demander de criminaliser davantage l’homosexualité. L’homosexualité qui est déjà interdite et qui pourrait être encore plus durement réprimé. C’est déjà cinq ans de prison pour ce que la loi appelle des “actes contre nature”. Une législation régulièrement à l’étranger, le président Macky Sall a lui-même été plusieurs fois interpellé par certains de ses homologues européens alors que lui ne l’est jamais interpellé sur certaines de leurs pratiques réprouvées par les Us et coutumes de chez nous. Au Sénégal, il y a en tout cas une radicalité de la population, très majoritairement musulmane et favorable à l’interdiction de l’homosexualité. La majeure partie des citoyens exigent même d’ alourdir les peines de prison. Et ils sont entendus. Un groupe de députés va déposer mercredi un texte afin de doubler les peines encourues, 10 ans au lieu de 5 ans.

Les défenseurs des droits des LGBT craignent que le Sénégal se rapproche progressivement de son voisin chrétien, le Ghana anglophone qui oblige les homosexuels à pratiquer des thérapies de conversion officieuses. Dans plusieurs pays africains, les lois réprimant cette orientation sexuelle, exposant la communauté LGBTQI+ à la stigmatisation et aux violences de tout genre.

Sur 45 pays en Afrique sub-saharienne, 28 bénéficie encore de législations interdisant ou réprimant l’homosexualité.

Dans ces textes de loi et surtout le code pénal, cette orientation sexuelle est clairement définie comme une pratique ‘contre-nature’. Un contexte de loi important s’ajoute le poids de la culture et souvent de la religion. Dans les pays majoritairement musulmans, la question de l’homosexualité s’aborde sous-cap et la raison est bien simple.

L’islam prévoie la sanction suprême – la lapidation à mort – pour toute personne pratiquant l’homosexualité.En Mauritanie, la peine de mort est prévue, conformément à la charia, pour les homosexuels. Dans certains pays des viols “correctifs” sont pratiqués sur les lesbiennes.Dans ce pays, les femmes peuvent être punies de trois mois à deux ans d’emprisonnement.

Ce principe de peine capitale s’applique au Soudan, et dans le nord du Nigeria, même si “aucune exécution pour ce motif n’a récemment été signalée” confirme un acteur des droits de l’homme. Dans le reste du Nigeria, une loi adoptée en 2014 prévoit des peines allant jusqu’à 14 ans de prison.

Dans le sud de la Somalie, les homosexuels sont mis à mort dans les territoires contrôlés par les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda.

La Tanzanie punit aussi l’homosexualité d’une peine minimale de 30 ans et pouvant aller jusqu’à la prison à perpétuité.

Depuis l’élection du président John Magufuli en octobre 2015, une véritable rhétorique officielle dénonçant l’homosexualité, aussi bien masculine que féminine, s’est développée.

La a preuve, en octobre 2018, le gouverneur de la province de Dar-Es-Salam Paul Makonda, a exhorté ses concitoyens à soutenir sa campagne contre l’homosexualité qui, selon lui, “foule au pied les valeurs morales des Tanzaniens et de nos deux religions chrétienne et musulmane”. En Ouganda, l’homosexualité est punie d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à sept ans quand bien même la législation adoptée en décembre 2013, réprimant notamment “la promotion de l’homosexualité” et rendant obligatoire la dénonciation des homosexuels – qui avait déclenché un tollé international – a été annulée pour vice de forme par la Cour constitutionnelle en août 2014.

En Zambie, les relations homosexuelles sont punies d’un à 14 ans de prison.

Le Tchad a voté en mai 2017 une loi punissant les rapports sexuels entre personne de même sexe, avec une peine allant de 3 mois à deux ans de prison et une amende de 50.000 à 500.000 francs CFA (76 à 760 euros).

Au Malawi, la loi réprimant les relations entre personnes de même sexe et la sodomie a été suspendue en 2012, pour une réévaluation.

La Cour constitutionnelle ne s’est toujours pas prononcée sur le sujet.

En revanche le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Mali, la République démocratique du Congo (RDC) et le Lesotho ne répriment pas les LGBT.

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