Carte d’identité contre aide-financement….

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Si le parrainage, décrié par la Cour de justice de la Cedeao, fortement contesté par l’opposition, est justifié comme un moyen d’éviter la pléthore de candidats aux élections législatives de juillet prochain, il donne lieu pour son application, à toutes sortes de subterfuges et mensonges.

Pour des promesses d’aide sociale, de financement, de bourse, subvention et tout autre appât, des politiciens réclament la photocopie de la carte d’identité du bénéficiaire. Après lui avoir fait émarger sur une fiche, il lui est ensuite demander de patienter le temps qu’il faut pour récupérer le montant qui lui est alloué. Ainsi, sans s’en rendre compte, les individus concernés par ces promesses  deviennent parrains d’une liste pour les prochaines élections législatives.  C’est en quelque sorte,  une façon  d’utiliser les données personnelles, en usant d’un arsenal de mensonges et de subterfuges pour y parvenir. De tels effets pervertissent le sens du parrainage, qui risque de ne plus être un parrainage citoyen.  Au Sénégal, le parrainage citoyen des candidatures à  une élection est inscrit dans le code électoral.

Le parrainage citoyen est une caution donnée par des élus ou par des citoyens à une personne afin de lui permettre d’être candidate à une élection. Il est organisé par le candidat à la candidature lui-même. Le Gouvernement à travers la direction générale des élections ne fait que l’accompagner à l’aide des fiches de recueil des parrains et la liste à établir qu’elle a conçues et mises à la disposition de tous ceux qui veulent briguer le mandat de député au Sénégal. Le parrain doit être inscrit sur la liste électorale, accorder en toute connaissance de cause, son parrainage au lieu où il vote et ne doit parrainer qu’un seul candidat.

Pour les élections législatives du 31 juillet prochain, le nombre de parrains requis pour soutenir une liste de candidats est fixé ainsi qu’il suit : 34.580 électeurs représentant le minimum de 0,5 %, 55.327 électeurs représentant le maximum de 0,8 % du fichier général des électeurs.

L’autre exigence est qu’une partie des parrains doit obligatoirement provenir de 7 régions à raison de 1.000 au moins par région. Si cette exigence a pour objet de faire face à la pléthore de candidats, qui augmente les dépenses du scrutin, elle n’agrée pas les leaders de l’opposition et les activistes.

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