Amélioration des données sur les envois de fonds

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La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont accentué la nécessité de disposer de données fréquentes et actualisées. Selon un communiqué de presse, en avril, la Banque mondiale a lancé un Groupe de travail international pour l’amélioration des données sur les envois de fonds , avec le soutien du Knomad et en collaboration avec les pays où les remises migratoires constituent une planche de salut financière vitale.

«Disposer de meilleures données sur ces flux peut directement soutenir les indicateurs de l’Odd portant sur la réduction des coûts des envois de fonds et contribuer à une augmentation du volume des transferts d’argent. Cela permettra également d’appuyer le premier objectif du Pacte mondial sur les migrations, à savoir l’amélioration des données », informe la Banque mondiale.

Selon le document, les remises migratoires à destination de la région Asie de l’Est-Pacifique ont reculé de 3,3 %, après une baisse de 7,3 % en 2020. Les flux ont atteint 133 milliards de dollars en 2021, soit un niveau proche de celui de 2017. Si l’on exclut la Chine, les envois de fonds vers la région ont progressé de 2,5 % en 2021.

La Banque mondiale révèle que les envois de fonds vers l’Europe-Asie centrale ont grimpé de 7,8 % en 2021, atteignant un nouveau record de 74 milliards de dollars. Cette croissance est due en grande partie au renforcement de l’activité économique dans l’Union européenne et au rebond des prix de l’énergie.

Les envois de fonds vers l’Amérique latine-Caraïbes ont bondi à 131 milliards de dollars en 2021, soit une hausse de 25,3 % par rapport à 2020, en raison de la forte reprise de l’emploi aux États-Unis pour les travailleurs nés à l’étranger.

Les envois de fonds vers les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) ont augmenté de 7,6 % en 2021 pour atteindre 61 milliards de dollars, sous l’effet de fortes hausses vers le Maroc (40 %) et l’Égypte (6,4 %).

Une progression qui s’explique par la croissance économique enregistrée dans les pays d’accueil de l’Union européenne, ainsi que par les migrations de transit, qui ont contribué à une hausse des envois vers des pays d’accueil temporaire comme l’Égypte, le Maroc et la Tunisie. En 2022, on s’attend à un ralentissement de la croissance des remises migratoires vers la région, qui devrait s’établir à 6 %.

«En 2021, les remises migratoires vers l’Asie du Sud ont enregistré une croissance de 6,9 % pour se situer à 157 milliards de dollars. Bien qu’un grand nombre de migrants d’Asie du Sud soient retournés dans leur pays d’origine lorsque la pandémie s’est déclarée au début de l’année 2020, la disponibilité des vaccins et l’ouverture des pays du Conseil de coopération du Golfe ont permis un retour progressif dans les pays d’accueil en 2021, favorisant des flux de transferts de fonds plus importants », lit-on dans le document.

La même source signale que les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 14,1 % pour atteindre 49 milliards de dollars en 2021, après une baisse de 8,1 % l’année précédente. La croissance des envois de fonds a bénéficié de la forte activité économique en Europe et aux États-Unis.

Les transferts enregistrés vers le Nigéria, le plus grand pays bénéficiaire de la région, ont augmenté de 11,2 %, en partie grâce aux politiques visant à canaliser les envois par le biais du système bancaire. Les pays enregistrant des taux de croissance à deux chiffres sont Cabo Verde (23,3 %), la Gambie (31 %) et le Kenya (20,1 %). Les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (27 %), le Lesotho (23 %), les Comores (19 %) et Cabo Verde (16 %).

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