Saint-Louis

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L’année dernière, il se disait que le festival international de jazz de Saint-Louis avait apporté une bouffée d’oxygène à l’économie locale. Cela pouvait se comprendre d’autant que l’économie, mondiale même, était encore étranglée par les effets néfastes de la pandémie de Covid-19.

Cette année, c’est plus qu’une bouffée d’oxygène. Le tourisme, et l’économie saint-louisienne dans sa globalité ont senti le retour au format normal quant à l’organisation du festival international de jazz.

Même si le président de l’association Saint-Louis jazz a préféré, lors de la conférence de presse de clôture, ne pas parler de bilan « sur le plan économique », Me Ibrahima Diop a tout de même souligné que « tous les hôtels étaient pleins ». Ce qui donne, bien sûr, un aperçu sur le chiffre d’affaires de ces réceptifs hôteliers durant la période du festival.

Et il suffisait de faire un tour au niveau des hôtels, night-club, restaurants, bars, galeries, entre autres, pour se rendre compte que la 30ème édition de cet événement culturel a un poids économique non négligeable.

A la place Baya Ndar (ex Faidherbe) qui accueillait les concerts, il est difficile voire même impossible de passer à l’entrée sans que le regard ne tombe sur les œuvres d’art, les produits agricoles et textiles localement transformés.

C’est la foire qui campait le décore à l’entrée. Et les festivaliers, locaux comme étrangers, se faisaient plaisir avec des shoppings avant d’accéder à la place Baya Ndar pour s’emballer au rythme des voix et des instruments maniés avec brio par les artistes sur scène.

« Nous sommes venus profiter du festival, notamment de la foire pour écouler nos produits. », confie Pape Niang, avec un accent wolof qui informe, au premier contact, sur la résidence de ce monsieur au dread locks.

Il faut comprendre par là, que Pape Niang, bien que le nom sonne sénégalais, a la biologie partagée entre la Suède et le Sénégal. Et il a vécu le plus longtemps en Suède.

Il dit : « nous », parce qu’il était venu avec sa femme d’origine suédoise, qui fait des gâteaux à base de produits obtenus dans leur champ, à quelques 25 Km de Saint-Louis avec un goût sucré connu de la Suède selon la dame. Qui parle wolof, aussi. Mais pas aussi bien que sa fille, Yacine.

« Bien sûr, notre chiffre d’affaires a augmenté dans la période du festival. », avoue Emma qui a « forcé son époux à rentrer au Sénégal, y investir et y résider définitivement ».

« L’essence du festival est de porter et de nourrir le tourisme et l’économie locale »

Bien que Saint-Louis jazz éprouve des difficultés, notamment financières, à cause de sa forme actuelle (Association), arrêter le festival n’est pas à l’ordre du jour.

« C’est un grand événement qui est porté par une association à but non lucratif. Cela nous dépasse », a déclaré le président de l’Association Saint-Louis jazz, Me Ibrahima Diop.

On ne peut pas arrêter le festival, ajoute le secrétaire général de ladite association qui rappelle dans la foulée, que « l’essence du festival est de porter et de nourrir le tourisme et l’économie locale ».

Malgré la dotation d’une enveloppe de 20 millions de francs Cfa de la part du président Macky Sall et une subvention de la mairie de Saint-Louis à hauteur 6 millions de francs Cfa, les organisateurs soutiennent : « Le projet nous dépasse et nous devons aller vers une autre forme d’organisation ». Sûrement aller vers une fondation comme cela a été le plaidoyer l’année dernière.

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