Comptes extérieurs : Le Sénégal enregistre une progression de son PIB réel de 6,1% en 2021

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Comme chaque fin d’année -depuis déjà 15 ans- la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé la journée des comptes extérieurs du Sénégal. Cette rencontre a pour but de présenter les résultats de la balance des paiements 2021 et les projections au titre de l’année 2022. Il ressort de ce rapport que l’économie sénégalaise est reparti de plus belle avec une progression de son produit intérieur brut réel de 6,1% en 2021. Un résultat en net hausse comparé à l’année 2020, où le pays avait enregistré un PIB de 1,3% en grande partie lié à la crise de Covid-19 et le conflit Russo-ukrainien.

« Ces résultats ont été obtenus grâce aux actions conjuguées de la politique budgétaire et de la politique monétaire, explique le directeur national de la BCEAO pour le Sénégal, Ahmadou Al Amine Lo. II convient en cela de saluer les actions vigoureuses mises en œuvre par le Gouvernement du Sénégal à travers la relance des investissements inscrits dans le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A) du Plan Sénégal Emergent (PSE) et la poursuite des réformes structurelles »

Devant assister à cette cérémonie, le ministre des finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba, n’a pas pu venir en raison de sa présence à Tambacounda pour les besoins du conseil des ministres décentralisé à Tambacounda. A la place, le président du comité national de la balance des paiements a délivré son discours à travers une vidéo diffusée dans la salle.

Le rapport de la BCEAO évoque aussi le déficit du compte courant du Sénégal qui est de l’ordre de 12%. D’après le ministre, ce déficit serait lié en partie à l’évolution de la balance des services (déficitaire de 9,1%). Mais pour Mamadou Moustapha Ba ces résultats sont encourageants pour le Sénégal : « Cette dégradation de la balance des services est toutefois annonciatrice des effets positifs attendus dans les années à venir du développement des projets pétroliers et gaziers qui ont notablement pesé négativement sur l’évolution de ce compte au cours des dernières années. A cet égard, la baisse des importations de services contribuerait à une amélioration du solde courant dès l’année 2024, avec le first oil attendu fin 2023 et le first gas quelques mois après »

Concernant la balance commerciale du pays, il est évalué à 1662,5 milliards soit un accroissement de 3,2%. Les importations et les exportations ont progressé respectivement de 17,1% et 26,3%. L’apport de la diaspora dans l’économie sénégalaise s’élève en 2021 à 1421 milliards soit plus de 9% du PIB. Ce résultat contribue grandement à maintenir le compte de revenu secondaire en excédent de 1571 milliards. « Les envois de fonds de notre Diaspora, qui surpassent en valeur aussi bien l’Aide Publique au Développement que les Investissements Directs Étrangers, n’ont cessé de s’affirmer comme une composante décisive de nos échanges avec l’extérieur. Malheureusement, d’un point de vue qualitatif, ces transferts demeurent très largement tournés vers les dépenses familiales courantes et mériteraient d’être davantage orientés vers des investissements productifs », estime le ministre des Finances qui, à partir du plan d’orientation stratégique, souhaite faire de cette diaspora de « véritables acteurs du développement ».