Campus de l’Ucad : Une vie pas facile pour les étudiants

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Ils sont une quinzaine parfois une vingtaine d’étudiants à se partager une chambre pendant que d’autres passent la nuit dans les couloirs des pavillons. Ce sont les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Leur vécu au sein du campus social est un véritable calvaire.

Cette nuit, à l’entrée d’un des pavillons où logent des filles, des matelas, draps et moustiquaires décorent les couloirs. Ce sont des étudiants qui s’apprêtent à se coucher. Tandis que d’autres font des vas et vient, cahiers à la main pour réviser.

L’une d’elles se nomme Alimata, 25 ans. L’étudiante en licence 3 en géographie donne les raisons pour lesquelles elle a opté pour les couloirs plutôt que les chambres. « Je suis locataire de la chambre 8, mais je suis obligée de m’installer dans ce couloir pour bien dormir. Il n’y a plus d’espace dans la chambre. Je suis de Sindia (commune située à près de 40 km de Dakar). C’est mieux pour moi de dormir ici plutôt que de rallier Mbour-Dakar tous les jours ».

Au premier étage du même pavillon, on entend des éclats de rire. Ici aussi, c’est le désordre total dans une chambre visitée. Plus d’une dizaine de matelas dans cet espace où l’on ne voit que 6 lits. Elles sont au nombre de 20 étudiantes à se partager la chambre.

“On se couche d’un côté”

Comment arrive-t-elle à s’adapter de cette situation ? «Ce n’est pas du tout facile, mais on s’est habituée par manque de choix. Nous sommes au nombre de 20 et comme vous pouvez l’imaginer, on a des problèmes pour dormir tranquillement. On se couche d’un côté, avec une seule position pas de confort », confie une des locataires de la chambre sous couvert de l’anonymat.

Même si les conditions hygiéniques et sanitaires ne sont pas réunies, la sécurité est au moins assurée par des vigiles postés devant chaque pavillon. Ceci constitue une certaine assurance par la gente féminine. « Il n’y pas de visites de garçon au-delà de 23 heures », confie une autre fille.

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar comptait officiellement 85 000 étudiants au titre de l’année académique 2020-2021. Le nombre de lits à l’UCAD est passé de 5 000 en 2012 à 11 000 en 2022. Le directeur général du COUD, Maguette Sène, a récemment annoncé 6 000 nouveaux lits.

Les étudiants (filles et garçons) logeant au campus social fustigent les difficiles conditions sociales dont ils sont confrontés. Ils demandent aux autorités universitaires, malgré ces efforts fournis, d’améliorer leurs conditions de vie. Ils se disent déterminés à poursuivre leurs études afin de réaliser leur rêve.

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