Entre humiliation et amnistie : Karim et Khalifa priés de choisir….

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Khalifa Sall et Karim Wade qui pourraient répondre à l’appel au dialogue du président Sall, accepteront –ils d’être humiliés pour bénéficier d’une amnistie ? L’ancien maire de Dakar est invité par ses partisans de Tamba à rejoindre le dialogue de Macky au moment où Karim refuse d’intégrer le F24 qui se bat contre la candidature de Macky en 2024.

Il ya de fortes probabilités que Khalifa et Karim Wade répondent à la main tendue de Macky Sall qui appelle à un dialogue politique. L’ancien maire de Dakar et l’ancien ministre des transports aériens, des infrastructures risquent de ne pas participer à la prochaine présidentielle s’ils ne sont pas amnistiés ou que le code électoral modifié. Pour Khalifa Sall, il est invité par ses partisans de Tamba à répondre à l’appel au dialogue du chef de l’Etat. Dans la communiqué rendu publique en ce sens, il est noté : « apres concertation a la base dans les 8 communes du département de Tambacounda et après avoir recueilli l’avis de tous les coordonnateurs communaux du département de Tambacounda, des militants et sympathisants du président khalifa Ababacar Sall,la Coordination départementale de Taxawu Sénégal Tambacounda donne feu vert au Président khalifa Ababacar sall d’aller répondre positivement au dialogue pour l’intérêt Supérieur du Sénégal et pour l’intérêt de Taxawu Sénégal ».

Que cache le flou des K sur le dialogue ?

Dans le même texte, Taxawu Sénégal Tambacoundadéclare poser des conditions en demandant « au Président Macky SALL

« de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat a l’élection présidentielle de Février 2024 « . Une autre condition est la « suppression du parrainage et une autre encore, le rétablissement par le Président khalifa Ababacar Sall sur ses droits ». Si on se fie au propos du ministre de la justice, Ismaïla Madior Fall qui évoque la manifestation d’intérêt comme préalable pour amnistier Khalifa et Karim, cette faveur ne leur sera accordée que sur leur demande. En clair, selon le ministre de la justice, il faut que Karim et Khalifa sollicitent cette faveur pour en bénéficier.

Choisir entre l’humiliation et l’invalidation

En clair, ce propos du Garde des sceaux renseigne que l’amnistie ne sera pas donnée à Karim et Khalifa sur un plateau d’argent et qu’il faut qu’ils acceptent de la quémander, c’est-à-dire l’humiliation pour l’avoir. Le dialogue agité par Macky Sall peut servir de tribune aux K pour demander une amnistie. Si cette faveur tarde, c’est qu’on risque de s’acheminer vers un second tour à la présidentielle de 2024 si

Khalifa Sall et Karim Wade sont candidats contre le candidat de Benno.

Contrairement à Karim qui crie partout qu’il ne veut pas d’une amnistie, Khalifa Sall qui est dans la même situation que lui, ne dit rien.

Le poids politique de Khalifa et Karim en question

Pour rappel, tout au début des travaux du premier dialogue politique, des représentants du Pds et Taxawu Sénégal avaient tapé sur la table pour que les faits qui bouchent l’avenir politique de leurs leaders soient amnistiés. Mais cet appel n’avait pas eu écho favorable du côté des représentants du camp du pouvoir qui avaient fait la sourde oreille sur ces cas. La société civile non plus n’avait pas insisté sur les cas de Karim et Khalifa qui ont perdu la qualité d’électeur et d’élu. La preuve, tous les deux qui avaient passé le cap du parrainage lors de la présidentielle de 2019, ont été invalidés à cause de leurs condamnations .A l’instar de Karim Wade, Khalifa a été aussi atteint et son avenir politique compromis par une condamnation. ,Khalifa Sall a été accusé d’un détournement de 1, 8 milliard. Karim Wade et Khalifa Sall ont la particularité d’avoir été politiquement liquidés sur la base d’accusation de détournement de deniers publics. Depuis lors, l’amnistie n’est pas prononcée en leur faveur. Non plus la loi électorale qui leur retire leur qualité d’lecteur, abrogée ou modifiée.

L’amnistie qui porte sur des faits précis et une période donnée, est une mesure d’apaisement sociale qui relève de l’Assemblée nationale. Si une loi d’amnistie est votée pour des infractions déterminées, ceux qui les ont commis et qui n’ont pas encore été jugés ne pourront plus l’être. Si une procédure de poursuite est engagée, elle sera systématiquement arrêtée.

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