Djibril Seck-Coordonnateur du MSU : « Nous sommes contre le dialogue et le 3ème mandat »

Digne héritier politique de l’ancien président  du Conseil, Mamadou Dia, Djibril Seck  a fait sortir le MSU de Benno dès son  arrivée à la tête du Parti. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le coordonnateur du MSU décline le programme de son  Parti qui crache sur le dialogue politique et manifeste sa farouche  opposition à la 3ème candidature de Macky Sall.

Vous êtes le coordonnateur du Parti dénommé  Mouvement pour le Socialiste et l’Unité ( MSU), présentez- vous à nos lecteurs.

En tant que Coordonnateur National du Mouvement pour le Socialisme et l’Unité, je demeure attaché au crédo de son fondateur Mamadou Dia qui clamait :

« je préfère être libre dans ma cellule qu’être prisonnier dehors ». Ceux qui me  qualifient de Diaiste n’ont pas tort, car l’ancien président du Conseil reste ma seule référence en politique. Quand  Mamadou Dia sortait de prison après avoir été injustement embastillé, j’étais encore sous le juron de mon père avant de décrocher le Bac F1 qui me mena à l’’Ensut, à  Air Sénégal et à la prestigieuse Université de Moncton dans le Nouveau –Brunswick sur la côte Ouest du Canada. Après mon diplôme dans cet établissement, j’ai été recruté par le Gouvernement fédéral Canadien, au sein même de l’administration et des services, ensuite à la direction des Services Maritimes :  Monitoring & Information Management ( Surveillance et gestion de l’information ) au Ministère fédéral des gardes côtes canadiennes. Avec ce poste privilégié, j’ai vécu le racisme avant de décider de venir au Sénégal pour perpétuer l’héritage de Mamadou Dia   et contribuer à la gestion de notre pays gangrené par l’injustice et la mal gouvernance.

Pourquoi vous avez décidé de quitter Benno ?

C’est vrai que le MSU à un moment donné de son parcours, a  rejoint le président, Macky Sall.  Mais dès mon accession à la tête du Parti, nous avons décidé de claquer la porte de Benno. Je précise au passage que nous sommes  foncièrement contre le dialogue et farouchement opposés à la 3 ème candidature de Macky Sall que rien ne justifie d’ailleurs. Au-delà du respect de sa parole, le droit Sénégalais ne permet pas à Macky Sall d’être candidat. Il le sait très bien et a intérêt à passer par la grande porte.   Cela d’autant plus que le pays est mal géré. Nous ne pouvons cautionner une gestion qui plonge les populations dans l’extrême pauvreté, une injustice ambiante visible avec d’un côté, des dirigeants qui affichent un luxe insolent à côté d’une population qui a faim, qui éprouve des difficultés pour se soigner, avoir un toit et une jeunesse au chômage ou très mal employée.

Vous avez une alternative à cette politique ?

Il faut une politique qui permet au Sénégalais de manger à leur faim, d’avoir de quoi se vêtir.  Il faut redonner aux Sénégalais leur dignité. Le pays a besoin de dirigeants humbles et loyaux envers les populations. Le pays a besoin de dirigeants intègres, honnêtes et engagés.

Quels sont les grands axes  de votre programme ?

Nous sommes entrain de consolider les acquis laissés par notre ex coordonnateur Massène Niang. Nous nous attelons en ce moment à la  restructuration du parti et son implantation sur tout le territoire du Sénégal et dans la Diaspora ; Notre plan d’action s’inscrit en droite ligne de la pensée de Mamadou Dia et de l’éducation reçue de mon père, Mansour Seck qui fut le premier directeur de la Météorologie Nationale du Sénégal de 1964 à 1985. Nous allons investir sur  l’humain comme l’a toujours prôné le Maodo.

Nous avons un programme pour l’éducation qui passe par la promotion des langues nationales. Nous pensons qu’on réfléchit mieux avec notre propre langue que celle d’autrui. Nous comptons insister sur les langues du pays pour asseoir son développement.  La science est indispensable pour le développement d’un pays. Nous avons un programme spécial pour la science et la  technologie.

Le MSU est une  formation politique historique qui ne doit pas être sous une politique de domination et d’exploitation par une infime minorité antipatriotique. Nous sommes déterminés à combattre  l’injustice sociale, les inégalités sociale ; Sous notre coordination, le MSU s’engage vers une révolution à travers une participation active à la  présidentielle de 2024.