Présidentielle de 2024 : Ruée vers l’électorat des invalidés

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Si Karim Wade et Khalifa Sall qui ont rejoint le dialogue dans l’espoir d’une  amnistie ou une modification du code électoral n’obtiennent pas gain de cause, leurs électorats seront obligés de choisir parmi les autres opposants en lice.

Si les dispositions du code électoral  Sénégalais ne sont pas changées,  ou qu’ils ne bénéficient pas d’une amnistie,  Karim Wade et Khalifa Sall ne pourront pas participer à la présidentielle de 2024. On ne sait pas encore pour Ousmane Sonko, mais la situation d’invalidation  ne change toujours  pas pour Karim et Khalifa.  Leurs électorats qui ne s’abstiendront pas à cette élection,   devront choisir entre les candidats de l’opposition en lice.  Si ces leaders sont écartés de la compétition, ce sera la ruée vers leurs électeurs. Si l’on sait que la loi électorale ne peut pas être modifiée six mois avant la date de la tenue du scrutin, Khalifa et Karim ont jusqu’au mois  d’août prochain  pour savoir s’ils prendront part ou pas  à la présidentielle de 2024.

Karim et Khalifa toujours incertains pour 2024

Mais déjà dans les états- majors politiques de l’opposition , des opérations de charmes sont faites en  directions de l’électorats des probables invalidés. Pour rappel, malgré les critiques émises par l’opposition parlementaire, rien n’a changé des articles L 29 et L 30  et L 31 du code électoral. Ils sont restés intacts depuis leur rédaction.

Et puisque qu’une loi est  générale et impersonnelle, Karim et Khalifa sont tombés dans son coup. Ils ne sont depuis lors ni éligibles ni même électeurs. A propos de ce code qui écarte toujours Karim et Khalifa des compétitions électorales sera-t-elle changée ?

Le sort de Sonko et Barth en question

Le ministre Antoine Diome, répondant à des critiques de l’opposition déclarait :« de la même manière qu’une loi n’est faite pour personne, de la même manière on ne la modifie pas pour personne ». Le ministre précisait que c’est cela la signification du caractère impersonnel d’une loi. Si Karim Wade est passé par la Crei pour aller à Rebeuss puis à Doha, Khalifa Sall est passé par le tribunal de grande instance hors classe de Dakar pour devenir pensionnaire de la prison centrale avant de rentrer chez lui, à la faveur d’une grâce.  Khalifa Sall et Karim Wade qui promettent de se lancer dans la course  à la présidentielle de 2024,  passent pour des victimes d’une justice sélective..  Car pour eux et leurs partisans,  c’est Macky Sall qui est derrière les procès  qui ont conduit à leur emprisonnement.  Khalifa Sall qui a perdu toutes ses fonctions électives à cause de cette affaire de fonds de  la caisse d’avance, a démontré avec les locales du 23 janvier et les législatives du 31 juillet dernier  qu’il est loin de finir politiquement. Mais n’étant pas électeur et éligible, il glisse vers le coma politique. Si lors des législatives du 31 juillet dernier, l’opposition était sortie majoritaire, elle engagerait la modification du code électoral et la suppression de l’article L31 qui les exclut du corps électoral. Cela allait sonnéé la fin de leur mise à l’écart des compétitions. Pour le moment, seule une décision du président Macky Sall et sa majorité peut  aboutir aux mêmes effets et permettre à Karim et Khalifa Sall de se présenter à la dite présidentielle. Sonko et Barthélémy Diaz sont dans une situation incertaine avec des dossiers judiciaires en cours.  En fait,   réunis par le sort, ils  sont obligés de réunir leurs forces pour ne pas être enterrés politiquement.

La nécessité de lutter contre l’enterrement politique

Pour rappel, le conseil constitutionnel qui les avait bloqués à la présidentielle de 2019   déclarait que Karim Wade et Khalifa Sall ne sont pas autorisés à prendre part à la présidentielle de 2019. Le conseil qui avait publié la liste des candidats retenus qui étaient au nombre de cinq, leur avait donne un délai de recours de 48 heures et avait révélé les motifs qui l’ont amené à rejeter leurs candidatures.

La hantise de  la jurisprudence de 2019

Les deux opposants à Macky Sall avaient pourtant passé le cap

des parrainages. Mais dans la liste publiée  par la juridiction des élections, Karim Wade et Khalifa Sall ne seront finalement pas candidats

Pour se justifier

Le conseil avait oppose à  Karim Meïssa Wade la radiation de son nom des listes électorales sur la base de sa  condamnation  par la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le 23 mars 2015 à 6 ans d’emprisonnement ferme pour enrichissement illicite .

Pour Khalifa Sall, le président Sakho et ses six collègues avaient invoqué l’arrêt n°001 rendu le 3 janvier 2019 par la cour suprême et transmis au conseil constitutionnel par le procureur général près de ladite cour », en l’occurrence, Mamadou Badio Camara qui est devenu  entre- temps, le président du conseil constitutionnel.  C’est donc sur la base de la décision de la cour suprême sur le pourvoi en cassation formulé par Khalifa Ababacar Sall que le conseil avait    extirpé son nom de la liste des candidats.

Le raisonnement du juge constitutionnel est que l’arrêt de la cour suprême qui  rejette les demandes de Khalifa Sall  entraîne  l’exécution de l’arrêt de la Cour d’appel qui acquiert l’autorité de  la chose jugée.

le conseil constitutionnelde faire remarquer: « il y a lieu de déclarer la candidature de Khalifa  Ababacar Sall irrecevable », car arguent les mêmes juges : « Khalifa Sall ne peut plus se prévaloir de la qualité d’électeur au sens des dispositions du Code électoral, que, par suite, ne remplissant pas la condition prévue par l’alinéa 1er de l’article L.57 du Code électoral, il ne peut pas faire acte de candidature à l’élection présidentielle ».

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