Des lampes solaires fabriquées avec trois fois rien pour éclairer le Mali

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Chérif Haïdara, un Malien vivant en France, a voulu trouver des solutions pour développer des lampes solaires à partir d’objets de récupération. Ici, un simple pot de confiture et une planche de bois.
Un peu de bois, des pots de confitures et quelques connaissances en électronique ont suffi à un Malien vivant à Paris pour lancer des lampes solaires écologiques. Particularité : le projet associe des retraités français et des jeunes Maliens, en assurant un transfert de compétences pour pouvoir amener l’électricité dans des villages au Mali. L’accès à l’électricité est un enjeu particulièrement crucial au Mali. Le taux d’électrification est de 55 % dans les zones urbaines et de 15 % seulement dans les zones rurales, une moyenne inférieure à l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. Le pays est alimenté à hauteur de seulement 4 % par de l’énergie solaire. Un marché que Chérif Haïdara, Malien vivant à Aubervilliers, en banlieue parisienne, ne demande qu’à développer, avec AfrikaSolar, son entreprise destinée à ne produire que des lampes solaires facilement démontables et réparables. AfrikaSolar crée plusieurs modèles à partir d’objets de récupération comme des pots de confiture. Des lanternes ou des lampes plus grand format sont aussi confectionnées.

Au-delà de l’aspect pratique et facile à reproduire, le projet a deux objectifs au Mali : lutter contre l’utilisation de générateurs utilisant de l’essence et qui sont très polluants, mais aussi concurrencer le marché des lampes provenant d’Asie du sud-est, qui dominent très largement en Afrique. Les lampes d’AfrikaSolar ne sont pas des objets miracles pour autant : la plupart ne peuvent pas éclairer de grandes pièces et ont une autonomie d’une quinzaine d’heures. Elles ne sont pour l’instant pas assez imperméables pour être utilisées à l’extérieur quand il pleut. Mais la plupart des modèles sont 100 % écologiques, sans plastique, et créés à partir de matériaux de récupération comme des pots de confitures, des bocaux de cornichons ou des sachets plastiques.
Des lampes ont été offertes à des écoliers maliens pour leur permettre d’étudier à la tombée de la nuit. Une trentaine de modèles sont déjà disponibles et près de 500 lampes sont vendues depuis le lancement en 2015 [leur prix varie de 10 à 40 euros, Ndlr]. Les lampes sont achetées par des particuliers de la diaspora malienne pour les ramener au Mali.
Le projet associe des retraités français qui ont accepté de donner de leur temps et de leurs compétences. En tout, une dizaine de bénévoles
en France qui assurent également le service après-vente et la réparation de ces objets en transmettant leurs connaissances. Un atelier est installé à Baco-Djicoroni Aci, un quartier de Bamako.

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