Egoismes de Chefs d’Etat

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Le voyage d’Emmanuel Macron au 31e sommet de l’Union afri- caine (UA) à Nouakchott, début juillet, vise à (re)mobiliser l’organisation panafricaine sur ce dossier stratégique, malgré l’hostilité à peine voilée de l’Algérie.

Blocages algériens.

Depuis plusieurs mois, l’activisme de la France en faveur de cette force crispe le pouvoir algérien, qui n’y est pas associé et qui voit d’un mau- vais œil l’influence de Paris guerroyer à ses portes.

A Addis-Abeba, au siège de l’UA, une ligne de fracture s’est progressivement dessinée entre le commissaire chargé de la paix et de la sécurité, l’Algérien Smaïl Chergui, et le président de la commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat. Relais d’influence d’Alger, le premier s’emploie à torpiller les efforts de la France en rap- pelant la prééminence de l’Afrique sur ce dossier, notamment depuis 2013, date du Processus de Nouakchott, prémices au G5 Sahel.

Ces tensions se déportent jusqu’aux Nations unies. L’implication onusienne pour le G5 Sahel reste très aléatoire en raison de l’opposition des Etats-Unis à en modifier le mandat et en faire une force de casques bleus. Sur le plan opérationnel, la Minusma (Mission multidimension- nelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) peine également à apporter un soutien logistique escompté pour appuyer cette même force.

Eparpillements. Ce contexte est alourdi par les multiples mécanismes de finan- cement à l’origine de retards considé- rables dans les décaissements. Plus de six mois après son lancement en janvier, à Bamako, le fonds fiduciaire devant gérer les contributions du G5 Sahel reste une coquille vide. Seulement 500 000 €, versés par le Rwanda, ont été réceptionnés sur les 414 millions € promis !

Si le premier volet – 50 millions € – de la participation de l’Union européenne (UE) a bien été décaissé par Bruxelles, cette enveloppe dort toujours dans les caisses de l’agence Expertise France, chargée de les gérer. Après avoir annoncé qu’ils allaient débourser 30 millions €, les Emirats arabes unis (EAU) entretiennent le mystère sur la date effective de versement. L’appui de 100 millions € de l’Arabie Saoudite doit, pour sa part, exclusivement financer l’achat d’équipements militaires français, qui ne seront pas acheminés sur le terrain avant fin 2018 ).

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