Coopération Sino-Africaine

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Depuis quelques années, on assiste au grand retour de la Chine sur la scène internationale, et tout particulièrement en Afrique, jusque-là « chasse gardée » des Européens et, dans une moindre mesure, des Etasuniens. Motif d’inquiétude pour les uns, opportunité pour les autres, la réalité de cette présence chinoise en Afrique doit être ramenée à sa juste mesure. Au-delà des clichés et idées préconçues, nous chercherons à en montrer ici les avantages, les inconvénients, les opportunités et les limites.

RÉALITÉ DE LA PRÉSENCE ÉCONOMIQUE DE LA CHINE EN AFRIQUE

Le dernier Forum sino-africain a confirmé la place centrale que tient désormais l’Afrique dans les stratégies extérieures du gouvernement chinois avec notamment la création d’un « fonds » de développement pour l’Afrique, des annulations de dette et un doublement d’ici du budget de l’aide.

Si les annonces faites au cours de ce sommet concernaient avant tout la coopération au développement, la coopération sino-africaine se joue aussi sur le front économique et commercial, avec un accroissement considérable des échanges commerciaux entre les deux continents et des investissements chinois en Afrique en constante augmentation depuis quelques années. Les chiffres permettent d’en prendre toute la mesure.

Le commerce entre la Chine et l’Afrique a été multiplié par 20 et la Chine est entrain de devienir le premier partenaire commerciale de l’Afrique devant les Etats-Unis. C’est dire que les relations commerciales constituent aujourd’hui le principal moteur des relations sino-africaines.

Pour autant, un faible pourcentage de l’ensemble des exportations africaines est destiné à la Chine Il s’agit principalement de matières premières dont le pétrole et les ressources minières. Alors que les importations chinoises ne représentent qu’une petite part des importations totales du continent. Dans ce cas-ci, il s’agit principalement de produits manufacturés : textile, chaussures, appareils électroniques, équipements de télécommunication et, loin derrière, voitures.

Passons maintenant aux investissements chinois en Afrique qui ont littéralement décollé eux aussi en même temps que les échanges commerciaux. Si les données concernant l’évolution de ces investissements sont très lacunaires, on peut toutefois estimer qu’ils s’élèvent actuellement plusieurs milliards de dollars, ce qui représente quelque chose dans l’ensemble des investissements en Afrique et des investissements chinois à l’étranger. Les secteurs concernés sont ceux des matières premières (pétrole et minerais), les ateliers d’assemblage (bicyclettes bon marché), le secteur des banques et de la finance [1] , la construction et les travaux d’intérêt public, un marché que les entreprises installées en Chine commencent à dominer presque totalement. Au total, près de 1000 entreprises chinoises seraient présentes en Afrique.

Reste enfin l’aide . A propos de l’aide chinoise à l’Afrique quelques remarques s’imposent. Bien qu’elle ait augmenté fortement ces dernières années, l’aide au développement de la Chine à l’Afrique n’est pas un phénomène récent. Voilà plus de cinquante ans que la Chine coopère avec l’Afrique en matière de développement. Autrefois, avant que la Chine ne se replie sur elle une vingtaine d’année durant (1980-2000) pour se concentrer sur son propre développement, le montant de cette aide était considérable/

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