Tenue du procès de Bethio et Cie

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Souleymane Téliko : «Ce retard sur l’organisation du procès de Cheikh Béthio et Cie ne se justifie pas…»

Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) reste persuadé que la lenteur constatée pour la tenue du procès du double meurtre de Médinatoul Salam, impliquant Cheikh Béthio Thioune et 16 de ses disciples, ne se justifie point. Souleymane Téliko l’a fait savoir lors du lancement du programme de formation des magistrats pour les élections de 2019.

Un inculpé qui hume l’air de la liberté, grâce à une Lp (Liberté provisoire). Pendant ce temps-là, seize (16) de ses co-accusés sont sous les verrous et attendent toujours leur jugement. Voilà, en résumé, le scénario qu’offre l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam. Six longues années se sont écoulées sans que ce dossier pendant devant la Justice ne soit enrôlé. Un retard qui ne se justifie guère, selon le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). Souleymane Téliko : «Je ne sais pas pourquoi cette affaire n’a pas été jugée. Les procédures judiciaires doivent être traitées avec sérénité et impartialité. L’Ums est pour le respect des principes qui garantissent des procès justes et équitables. Ce retard-là ne se justifie pas, il faudrait que les autorités prennent les mesures idoines pour que cette affaire soit jugée dans les meilleurs délais. Parce que c’est le droit de chaque personne d’être jugée dans un délai raisonnable.»

Aujourd’hui, nombre de Sénégalais épris de justice estiment qu’il y a deux poids deux mesures. D’autant plus qu’il y a une Justice des forts et une Justice des faibles. C’est d’ailleurs ce qui explique, sans aucun doute, les «faveurs accordées», d’une part, au chef de gondole des Thiantas, Cheikh Béthio Thioune, qui bénéficie d’une Lp, et d’autre part, l’épée de Damoclès qui plane encore sur la tête de ses talibés qui croupissent toujours en prison. En attendant leur jugement définitif. Et pour justifier ce traitement inéquitable entre des co-accusés, d’aucuns ont pointé du doigt une pression de l’Exécutif sur les autorités judiciaires. Que nenni ! La voix autorisée des magistrats voit autrement : «Les raisons peuvent être nombreuses. Parfois, c’est du à des questions de procédure, parfois à des questions de moyens. Des problèmes d’équipements que connaissent certaines juridictions. Par exemple, au tribunal de grande instance de Pikine, il n’y a pas suffisamment de salles d’audience, de magistrats. Ceux qui sont là-bas n’ont même pas de bureau. Tout cela peut avoir un impact sur le rythme de traitement des dossiers.». Souleymane Téliko d’ajouter que la mission première de l’Ums est de faire respecter les principes de droit. «Nous ne sommes pas là pour pousser par rapport à un dossier. Notre posture, c’est une posture de respect des principes en général, nous ne traitons pas de dossiers en particulier», a conclu le président de l’Ums.

Medianet.sn

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