INDEMNISATION DE « DIAMBARS »

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En volant au secours des « diambars » de la guerre du Golf Jamra note pour s’en désoler :

« occupant le prestigieux rang de septième (7e) pays au monde, membre de l’Organisation des Nations unies (ONU), contributeur de troupes pour les opérations de maintien de la paix à travers le monde, le Sénégal se classe également troisième (3e) sur le continent africain, après l’Ethiopie et le Rwanda.

Ayant jamais failli à ses devoirs de solidarité inter-étatique, notamment quand la sécurité d’un pays ami venait à être menacée, notre pays avait favorablement répondu à l’appel de la « MONUC » (Mission des Nations-Unies de maintien de la paix en République démocratique du Congo), en envoyant un contingent militaire de 1.500 hommes, qui seront basés dans la province du Kasaï occidental, en renfort à la coalition internationale de 60 pays, mandatés par la résolution 1279 du Conseil de sécurité, du 30 novembre 1999.

Mais la «Grande Muette» allait connaitre une fronde sans précédent, à l’actif de ces « Diambars» de la Guerre du Congo qui, à leur retour de mission de la MONUC, peinaient à percevoir leurs indemnités onusiennes. Déterminés à rentrer dans leurs fonds, ils déclenchèrent une mutinerie en bloquant la circulation, à l’entrée comme à la sortie de Dakar, par un impressionnant barrage militaire qu’ils érigèrau croisement de Diamniadio, pour accentuer leur pression sur l’état-major et mieux se faire entendre des autorités étatiques.

Un officier de la haute hiérarchie militaire, qui s’était risqué à se rendre sur les lieux pour tenter de raisonner ces «Diambars» en colère, a failli être lynché! Cette crise, sur fond de bruits de bottes, qui avait tenu en haleine tout le pays, devait connaitre une issue pacifique suite à la médiation du président exécutif de JAMRA, le regretté Abdou Latif Guéye. En effet, c’est d’abord le major du Génie militaire à la retraite, Amadou Beydi Ndiaye, qui a lancé la première alerte en appelant un Conseiller spécial du Chef de l’État, Serigne Modou Abdallahi Mbacké Borom Deur-bi.

Qui, à son tour, a immédiatement saisi le leader de JAMRA, Abdou Latif Guéye, pour solliciter sa médiation. Ce dernier eut un large entretien avec le major Amadou Beydi Ndiaye, pour obtenir de plus amples informations, avant d’être mandaté par les mutins eux-mêmes pour négocier en leur nom. Ce n’est qu’après plusieurs navettes entre les autorités de l’Etat et les «Diambars» que Latif Guéye réussit, grâce à Dieu, à décanter la situation. Les mutins décidèrent de lever le barrage de Diamniadio. Et les braves «Diambars» de la MONUC percevront, dans le courant du même mois, l’intégralité de leurs indemnisations. Pourquoi faut-il souvent attendre que nos vaillants soldats – qui honorent régulièrement notre drapeau national dans de dangereuses missions onusiennes – grognent pour qu’on daigne leur payer leurs primes? Pourquoi ne tire-t-on pas des enseignements de nos erreurs du passé? A l’instar de la sanglante tragédie du Camp de Thiaroye, que le pouvoir colonial avait pendant longtemps réussi à édulcorer en la présentant comme la conséquence d’une «violente insurrection» des tirailleurs sénégalais, qui se seraient «rebellés» contre leur hiérarchie militaire ? Avant que la Vérité historique n’établisse (et le président François Hollande l’a reconnu lors de sa visite officielle au Sénégal, en octobre 2012) de manière irréfutable que nos braves tirailleurs n’avaient eu que le tort, ce 1er décembre noir de 1944, de réclamer pacifiquement, mais fermement, leurs «pécules de maintien sous les drapeaux» et leurs «primes de démobilisation». Pour toute réponse, ces braves tirailleurs, qui avaient héroïquement défendu la France contre l’occupation nazie, ont été froidement massacrés par les salves meurtrières des automitrailleuses de la France coloniale. Qui les a certes lâchement assassinés mais sans réussir à les déshonorer !

La participation de nos « Diambars » dans le conflit du Golfe, du 02 août 1990 au 28 février 1991, semble avoir subie les mêmes inadmissibles dilatoires, au détriment des «Diambars» dont 93 d’entre-eux sont tombés au champ d’honneur. Sollicitée à nouveau par nos vaillants soldats, JAMRA a offert ses bons offices, en démontrant notamment à ses différents interlocuteurs étatiques qu’en application de la résolution n°1483 du Conseil de Sécurité, l’ONU avait bien imposé à l’Irak, après sa défaite militaire, une formule spéciale

ne tire-t-on pas des enseignements de nos erreurs du passé? A l’instar de la sanglante tragédie du Camp de Thiaroye, que le pouvoir colonial avait pendant longtemps réussi à édulcorer en la présentant comme la conséquence d’une «violente insurrection» des tirailleurs sénégalais, qui se seraient «rebellés» contre leur hiérarchie militaire ? Avant que la Vérité historique n’établisse (et le président François Hollande l’a reconnu lors de sa visite officielle au Sénégal, en octobre 2012) de manière irréfutable que nos braves tirailleurs n’avaient eu que le tort, ce 1er décembre noir de 1944, de réclamer pacifiquement, mais fermement, leurs «pécules de maintien sous les drapeaux» et leurs «primes de démobilisation». Pour toute réponse, ces braves tirailleurs, qui avaient héroïquement défendu la France contre l’occupation nazie, ont été froidement massacrés par les salves meurtrières des automitrailleuses de la France coloniale. Qui les a certes lâchement assassinés mais sans réussir à les déshonorer !

La participation de nos « Diambars » dans le conflit du Golfe, du 02 août 1990 au 28 février 1991, semble avoir subie les mêmes inadmissibles dilatoires, au détriment des «Diambars» dont 93 d’entre-eux sont tombés au champ d’honneur. Sollicitée à nouveau par nos vaillants soldats, JAMRA a offert ses bons offices, en démontrant notamment à ses différents interlocuteurs étatiques qu’en application de la résolution n°1483 du Conseil de Sécurité, l’ONU avait bien imposé à l’Irak, après sa défaite militaire, une formule spéciale d’embargo intitulée “pétrole contre nourriture”. Cette sanction pécuniaire, à laquelle était astreint ce pays envahisseur, a permis de collecter près de 500 milliards de fcfa, provenant de la vente du pétrole irakien. La CINU décaissa ensuite, dans un premier temps, la somme de 650 millions de dollars, soit 260 milliards de fcfa (selon le cours du dollar de l’époque) aux fins de consentir des dédommagements aux victimes collatéraux civiles (industriels, agriculteurs, etc.) qui, pour la plupart, ont reçu directement leur argent ou par le biais de leurs avocats. Ce qui ne fut pas le cas pour les contingents militaires étrangers dont leurs indemnisations ont transité par leurs gouvernements respectifs.

Ce que semble confirmer la déclaration fracassante que fit l’année dernière le Général Louis Tavarez de Suza, ex-Cemga (Chef d’Etat-major général des armées), réputé pour son franc-parler, dans une interview à la Radio Sud-Fm, reprise par le journal Sud-Quotidien du 22 août 2017. Il avait clairement dit que: “Le chef de l’État recevait l’argent des Nations-Unies mais ne le reversait pas aux soldats”!

Il est évident que si cette situation perdurait, il reviendra aux avocats, Maîtres Assane Dioma Ndiaye et Abdoulaye Tine, de jouer leur partition, en enclenchant, dès la semaine prochaine, une procédure de saisine, en bonne et due forme, des autorités onusiennes. Avec à la clé un rapport exhaustif et documenté destiné au Secrétaire général de l’ONU lui-même, M. António Guterres. Et il ne serait pas honorable pour notre pays de se faire ainsi traîner (par ses propres militaires) devant des juridictions internationales, pour la résolution d’un

ne tire-t-on pas des enseignements de nos erreurs du passé? A l’instar de la sanglante tragédie du Camp de Thiaroye, que le pouvoir colonial avait pendant longtemps réussi à édulcorer en la présentant comme la conséquence d’une «violente insurrection» des tirailleurs sénégalais, qui se seraient «rebellés» contre leur hiérarchie militaire ? Avant que la Vérité historique n’établisse (et le président François Hollande l’a reconnu lors de sa visite officielle au Sénégal, en octobre 2012) de manière irréfutable que nos braves tirailleurs n’avaient eu que le tort, ce 1er décembre noir de 1944, de réclamer pacifiquement, mais fermement, leurs «pécules de maintien sous les drapeaux» et leurs «primes de démobilisation». Pour toute réponse, ces braves tirailleurs, qui avaient héroïquement défendu la France contre l’occupation nazie, ont été froidement massacrés par les salves meurtrières des automitrailleuses de la France coloniale. Qui les a certes lâchement assassinés mais sans réussir à les déshonorer !

La participation de nos « Diambars » dans le conflit du Golfe, du 02 août 1990 au 28 février 1991, semble avoir subie les mêmes inadmissibles dilatoires, au détriment des «Diambars» dont 93 d’entre-eux sont tombés au champ d’honneur. Sollicitée à nouveau par nos vaillants soldats, JAMRA a offert ses bons offices, en démontrant notamment à ses différents interlocuteurs étatiques qu’en application de la résolution n°1483 du Conseil de Sécurité, l’ONU avait bien imposé à l’Irak, après sa défaite militaire, une formule spéciale d’embargo intitulée “pétrole contre nourriture”. Cette sanction pécuniaire, à laquelle était astreint ce pays envahisseur, a permis de collecter près de 500 milliards de fcfa, provenant de la vente du pétrole irakien. La CINU décaissa ensuite, dans un premier temps, la somme de 650 millions de dollars, soit 260 milliards de fcfa (selon le cours du dollar de l’époque) aux fins de consentir des dédommagements aux victimes collatéraux civiles (industriels, agriculteurs, etc.) qui, pour la plupart, ont reçu directement leur argent ou par le biais de leurs avocats. Ce qui ne fut pas le cas pour les contingents militaires étrangers dont leurs indemnisations ont transité par leurs gouvernements respectifs.

Ce que semble confirmer la déclaration fracassante que fit l’année dernière le Général Louis Tavarez de Suza, ex-Cemga (Chef d’Etat-major général des armées), réputé pour son franc-parler, dans une interview à la Radio Sud-Fm, reprise par le journal Sud-Quotidien du 22 août 2017. Il avait clairement dit que: “Le chef de l’État recevait l’argent des Nations-Unies mais ne le reversait pas aux soldats”!

Il est évident que si cette situation perdurait, il reviendra aux avocats, Maîtres Assane Dioma Ndiaye et Abdoulaye Tine, de jouer leur partition, en enclenchant, dès la semaine prochaine, une procédure de saisine, en bonne et due forme, des autorités onusiennes. Avec à la clé un rapport exhaustif et documenté destiné au Secrétaire général de l’ONU lui-même, M. António Guterres. Et il ne serait pas honorable pour notre pays de se faire ainsi traîner (par ses propres militaires) devant des juridictions internationales, pour la résolution d’un problème touchant un corps aussi sensible que l’Armée. Qu’il est pourtant toujours possible de résoudre à l’interne. Même si nous comprenons que nos interlocuteurs soient présentement fortement préoccupés par la perspective de la Présidentielle, qui se tient dans moins de trois mois, la sagesse voudrait également que l’on donne toute l’importance qui sied à la finalisation d’un dossier aussi douloureux, dont la résolution contribuerait assurément à asseoir davantage cette stabilité sociale dont notre pays a tant besoin »

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