Bonne distribution de la justice

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Les longues détentions au Sénégal qui sont décriées par tous, sont la principale cause de la
situation explosive de surpeuplement des prisons du pays. De Diouma Ngom à Ousseynou Diop en passant par Imam Ndao, nombreux sont les individus qui ont été détenus pendant des années pour être déclarés innocents au terme de leur procès.

Les longues détentions rentrent dans le cadre du fonctionnement défectueux du service public de la justice. Ils sont nombreux des individus à être détenus pendant des années dans les prisons du pays puis libérés sans aucune forme de procès. Ces personnes qui sont victimes de longues détentions, rentrent chez elles au terme de leur jugement sans savoir pour quel pêché ils ont été retenu pendant tout ce temps en milieu carcéral. Outre le tort qui leur est causé, ces longues détentions sont la principale cause du surpeuplement des prisons du Sénégal. Pour rappel, après avoir purgé 7 ans de prison, Diouma Ngom qui a été arrêté lors du démantèlement de la bande à Alex, a été purement et simplement acquitté. Avec ce jugement, il aura passé 7 ans de sa vie en prison pour rien. Ailleurs dans certaines pays, un préjudice est attaché à cette détention et réparé sous forme de dommage et intérêt à la victime. Autre exemple est le cas de l’imam Alioune Ndao qui a été aussi laissé libre de rentrer chez lui après deux ans en prison. Le cas le plus récent est celui de l’étudiant Ousseynou Diop. Arrêté pour apologie du terrorisme, il a fait 4 ans en prison avant d’être élargi. Il ya aussi le cas des Thiantacounes et d’autres qui souffrent attendant leurs procès. Au Sénégal, les longues détentions sont un fardeau pour la justice et contribuent à la surcharge des prisons dans un pays où le gouvernement peine à construire assez de prisons pour désengorger celles existantes. Surpeuplement et longues détention vont donc de pair.
On aura beau réformer les codes, changer les procédures et le mode de fonctionnement des juridictions mais ça n’endigue pas pour autant les longues détentions
qui bloquent le désengorgement des prisons et causent du tort au détenus qui s’entassent dans les cellules et vivent des conditions qui violent la dignité de la personne humaine. A des reprises, des individus victimes de longues détentions se sont signalés par des grève de la faim ou des concerts de tapage pour se faire entendre.

A propos de conditions de détentions, l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme prohibe les traitements inhumains et dégradants. La prison centrale de Dakar qui date de l’époque coloniale a été construite pour accueillir pas plus de 500 détenus. Mais de nos jours, avec les détentions longues Rebeuss dépassé le millier de pensionnaires.

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