Manif

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De jeunes militants pro-démocratie ont investi le Parlement lors d’une nouvelle manifestation monstre contre le gouvernement, , vingt-deux ans après la rétrocession à la Chine.

Un drapeau noir flotte devant le Conseil législatif de Hongkong (LegCo). Des centaines de manifestants prennent d’assaut le Parlement local, après avoir défoncé portes et fenêtres à coups de barres de fer et de barrières métalliques. A l’intérieur, le spectacle est surréaliste. Les murs tagués, les bureaux renversés, les écrans de télévision brisés, les prises arrachées du mur. Dans la Chambre des députés, les casques jaunes ont pris la tribune, couvert de peinture noire le médaillon représentant le pouvoir, et improvisent des discours. Les ascenseurs clignotent désespérément, béants, remplis de graffitis et d’objets brisés. Dans le dédale des sous-sols, le long des escalators immobiles, les jeunes font la chaîne, montent des cartons de nourriture, des packs d’eau et du matériel «de défense» : lunettes, film plastique pour se protéger des brûlures, masques, collyre. Et même des flacons de Ventoline. D’autres traînent des barrières, montent des barricades. Une alarme vrille les tympans. Sur un pilier, quelqu’un a écrit : «Hongkong n’est pas la Chine.»

Face-à-face

La tension a monté autour du LegCo, centre névralgique du pays, et déjà l’objectif symbolique du mouvement des parapluies. Comme tous les 1er juillet, anniversaire de la rétrocession de l’ex-colonie britannique à la Chine en 1997, une grande manifestation prodémocratie était organisée par les partis politiques et le Front civil des droits de l’homme, fédération des mouvements qui secouent Hongkong. Depuis un mois, les protestataires s’élèvent contre un projet de loi d’extradition vers la Chine, qui mettrait chaque citoyen hongkongais à la merci de la justice chinoise . Pour les 7,4 millions d’habitants du territoire semi-autonome, cela mettrait fin de facto au régime «un pays, deux systèmes», qui assure l’indépendance de la justice et la liberté d’expression dans l’archipel jusqu’en 2047. Après la suspension du texte, les manifestants ont continué à réclamer son annulation pure et simple, et la démission de la cheffe de l’exécutif prochinois, Carrie Lam.

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