Tahibou perd ses biens

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Devant la Cour suprême où il a déposé une requête en annulation de  de l’arrêt n°3 de la Crei du 9 novembre 2015, Tahibou Ndiaye n’a pas eu gain de cause.

 La décision de la Cour suprême prononcée jeudi par le juge Amadou Baal sur le pourvoi de Tahibou Ndiaye contre l’arrêt de la Crei qui le concerne, n’est pas favorable à l’ancien directeur du cadastre. Ce dernier, visait avec sa requête, l’annulation de l’arrêt n°3 du 9 novembre 2015 de la Crei contre lui.  C’est une décision qui  ordonne la saisine de tous les biens de Tahibou Ndiaye. Le même arrêt le condamne à 5 ans de prison ferme et 2,6 millions de francs CFA en guise d’amende. Hier devant la haute juridiction, les avocats de Tahibou Ndiaye ont fait face à l’Etat représenté par l’Agent judiciaire, Antoine Diome, Mes Yerim Thiam, Moussa Félix Sow… Le passage de Tahibou Ndiaye devant la Cour suprême ravive les moments de la traque des biens et l’euphorie qui l’entourait. Les dossiers de Karim Wade, Tahibou Ndiaye, Aïda Ndiongue, Abdoulaye Baldé, le douanier Daouda Ba, Doudou Diagne de l’urbanisme,  ont démontré que  dans la reddition des comptes, l’établissement de la  preuve  n’a pas été facile pour les magistrats de la Crei.  Pour rappel, dans  la mise en demeure qu’il avait servie au ministre d’Etat, Karim Wade, l’ancien procureur spécial, Alioune Ndao avait  listé dans le  patrimoine du fils de Me Abdoulaye Wade,  Dubaï Word,  le port de la Jordanie , l’aéroport de  Malabo, des sociétés planquées au Niger, au Ghana et ici au Sénégal, sans compter des immeubles et des actions bancaires un peu partout dans le monde. Quoi  qu’il en soit, par référence  à  la maxime latine «  idem est non esse est non probari », la preuve de l’existence de ces biens n’a jamais été  rapportée  par  les enquêtes. C’est pour cette raison que la commission d’instruction ramena le patrimoine supposé de 694 milliards de Karim à  117 milliards contestables.  En tout cas, dans un procès, dès lors que la recherche de la vérité reste l’objectif majeur, les questions liées à l’origine et à la valeur de la preuve sont d’autant plus importantes qu’elles ne peuvent être dissociées des impératifs d’efficacité et de célérité qui  doivent guider la conduite de la procédure pénale jusqu’à son terme. Si avec la Crei qui attend une réforme, le renversement de la charge de la preuve a été tant décrié à l’occasion de la rentrée solennelle des Cours et tribunaux en 2013, c’est parceque la preuve en tant que telle, joue un rôle essentiel dans l’administration de la justice, de telle sorte qu’une juridiction qui décide sans avoir la preuve, ou qui statue en l’absence de toute preuve, verrait sa décision décriée pour violation de la Justice.

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