Les USA en feu

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Alors que la police a usé de tirs de gaz lacrymogène dimanche près de la Maison-Blanche afin de disperser des manifestants, le New York Times révèle que Donald Trump a été conduit brièvement vendredi dans un bunker souterrain sous le conseil des services secrets craignant une “attaque terroriste”. Cette scène habituelle des pays totalitaires, en proie à des coups d’Etat incessants, se déroule dans la première démocratie de la planète. D’après CNN, le président a passé un peu moins d’une heure en ces lieux, avec sa femme Melania et leur fils Barron.

Dans un premier temps et alors qu’une centaine de manifestants s’activaient à quelques mètres, bousculant une barrière de sécurité, le locataire de la Maison Blanche a voulu improviser un discours en direct dans le bureau ovale. Une option vite écartée en l’absence d’idées fortes de la part d’un Donald Trump qui a eu à traiter les manifestants de “voyous” et qui n’a vraiment pas réfléchi sur le phénomène du racisme.

A Washington comme dans 75 grandes villes américaines, des milliers de personnes de toutes les races manifestent depuis plusieurs jours contre le racisme et les violences policières, à la suite de la mort le 25 mai d’un africain-américain, George Floyd, 46 ans, à Minneapolis (Minnesota) étouffé sous le genou d’un policier blanc.

Critiquée par la Chine pour son “racisme chronique” contre les noirs, et épinglé par l’Iran pour maltraitance à sa population, l’Amérique, confrontée qui plus est, à un décompte tragique des victimes de la pandémie covid-19 (16 000 décès dont une majorité proportionnelle dans la communauté noire) a certainement beaucoup de choses à se reprocher.