Port de Banjul

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Après les saisies de cocaïne en provenance de l’Amérique du Sud opérées au Sénégal, en Guinée Bissau, Côte d’Ivoire ou au Cap-Vert, c’est la Gambie qui vient de signaler par une saisie qui avoisine les 75 milliards de francs CFA. Ce pays jadis félicité par l’ONUDC est en passe de devenir un Narco État du fait de la présence de plusieurs mafias liées au trafic international de drogue.

L’impunité notée dans la lutte contre le trafic de drogue depuis le départ de Yaya Jamneh du pouvoir en 2017, est en train de placer ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest au cœur du trafic international de drogue. Il y’a quelques mois d’importantes quantités de cocaïne ont été saisies sur un citoyen libanais et un armateur mauritanien en Gambie mais, ces derniers n’ont jamais été inquiété.

C’est l’agence de lutte contre la drogue qui est encore le chef d’œuvre de cette opération qui a permis de mettre la main sur 118 sacs contenant la drogue illicite . La DLEAG a opéré sa plus grosse prise depuis sa création et la valeur marchande de la cocaïne saisie est de 4,5 milliards de dalasis, soit près de 74,6 milliards de francs CFA.

Les deux tonnes, 952 kg et 850 g de cocaïne chargés dans 118 sacs étiquetés «Sal Industrial» ont été placés dans un conteneur numéroté SUDU7531754 qui a été expédié en Gambie aux côtés de trois autres conteneurs équatoriens. Lesdits conteneurs contenaient selon la déclaration au niveau de la douane chacun 1000 sacs de sel industriel. .

Après la saisie de la cocaïne évaluée à plus de 4,5 milliards de dalasis, les agents de l’agence d’investigation et de lutte anti drogue (DLEAG ont entamé une véritable chasse à l’homme pour mettre la main sur les propriétaires établis à Fajara, l’un des quartiers résidentiels de Banjul

Selon le communiqué de la DLEAG parvenu à Medianet,  «Trois des conteneurs (SUDU 753 1754, TLLU 2135 228 et TCLU 250 5880) provenaient du port de GUYAQUIL (Équateur) et étaient transportés par MAERSK LINE SHIPPING COMPANY. Ils ont été transbordés au port d’Algésiras en Espagne avant d’être acheminés à Banjul  .

Par contre, poursuit le communiqué, « le quatrième conteneur (TGCU 212 7190) qui provenait également du port de GUYAQUIL (Équateur), était transporté par MSC. Il a été transbordé à Amtwerp, Belgique, puis Las Palmas, Espagne et est finalement arrivé au port de Banjul»

«Les quatre conteneurs ont été expédiés par ECU WORLDWIDE ECUADOR SA et expédiés à BOLLORE TRANSPORT and LOGISTICS en tant que partenaire local. Cependant, un Bill of Laning interne a été émis par ECU WORLDWIDE au destinataire réel (CIRCUIT LONG TRADING CLT (Ltd) avec M. Sherif Njie comme personne de contact », précise la DLEAG.

Les premiers résultats suggèrent que les conteneurs appartiennent à une BANTA KEITA, titulaire d’un passeport français n ° 17CE91360. D’après la biographie du passeport, il est né le 3 janvier 1984. Il est un résident de la section Fajara M, municipalité de Kanifing. Ces complices, 03 sénégalais, 02 Bissau guinéens et 02 français sont activement recherchés

Pourtant les douaniers qui ont fait la visite des containers, n’ont pas constaté la présence de la drogue lors de la fouille effectuée le lundi 4 janvier 2020 sur le conteneur numéro TGCU 212 7190. Les recherches se sont poursuivies  sur les trois conteneurs restants, aboutissant à la découverte de cent dix-huit (118) sacs contenant de la cocaïne dans le conteneur numéro SUDU7531754.

«M. Shérif Njie actuellement en détention aide à l’enquête pendant que la police est aux trousses de M. BANTA KEITA qui serait l’un des cerveaux. D’ailleurs, la DLEAG sollicite l’aide du public, « Nous conseillons vivement au grand public de faire preuve de vigilance et sollicitons sa coopération pour fournir des informations sur la localisation de M. BANTA KEITA au DLEAG / commissariat de police le plus proche », informe le porte-parole de la police.

Par ailleurs, notre source de renseigner que « BANTA KEÏTA n’est pas le seul car ces complices dont 03 sénégalais, 02 Bissau guinéens et 02 français sont également recherchés. Il est rappelé au public que le fait d’offrir une assistance de quelque type que ce soit à ces personnes pour s’échapper ou les héberger constitue une infraction pénale, comme le prévoit la loi de 2003 sur le contrôle des drogues ».

Cette saisie est une autre confirmation que la Gambie, comme d’autres États d’Afrique de l’Ouest, continue d’être une voie de stockage et de transit de la cocaïne par des groupes criminels internationaux organisés. Après le Sénégal, la Guinée Bissau et le Cap Vert, la Gambie est en passe d’être une nouvelle plaque tournante de la drogue.

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