Curieux et incompréhensible
Le Sénégal qui était cité en exemple dans la maitrise de la lutte contre le virus s’est subitement retrouvé avec une explosion de cas. Ce qui, curieusement n’est pas le cas dans des pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina, la Gambie etc. Que se passe t-il ? Ne doit-on pas tester les tests ?
Au lendemain de l’apparition des premiers cas de covid 19, les gouvernements sénégalais, malien, Burkinabé, Gambien et ivoirien avaient adopté des mesures pour faire face à la pandémie. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans une intervention alarmiste, déclarait «le meilleur conseil à donner à l’Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd’hui »,
Le Sénégal commencera par suspendre ses liaisons aériennes avec la France, l’Italie, et cinq autres pays d’Europe et d’Afrique du nord. Les écoles seront fermées et les manifestations publiques interdites sans oublier l’annulation des festivités de l’Indépendanceet la suspension de tous les rassemblements prévus sans compter l’état d’urgence et le couvre-feu. Ces mesures n’arrêteront pas pour autant les cas. Dans un souci de relance de l’économie à l’agonie, les mesures seront abandonnées. A la place d’une hausse, le pays enregistre un très faible taux de cas avec de nombreux guéris qui font penser que la maladie est enrayée dans notre pays. Dans la liste des pays qui ont mieux réussi la lutte, le Sénégal est cité en exemple. Mais voilà que contre toute attente, les cas se sont remis à exploser.
Ce qui n’est pas le cas dans les pays voisins du Sénégal. Que ce soit en Côte d’Ivoire, au Burkina, au Mali, en Gambie qui n’ont pas remis la mesure du couvre-feu, les cas n’explosent pas. Mais qu’est ce qui fait la spécificité du Sénégal pour qu’il se retrouve avec autant de cas ? La Mauritanie, qui fait partie des pays les plus touchés dans la sous-région a enregistré hier 83 cas. En Gambie, c’est 3 cas. Si les mesures de restrictions font débat, c’est qu’elles ont un impact très négatif sur les économies des pays qui les prennent et qui subissent un choc tout aussi qu’imprévisible que le virus. Les mesures à répétition et prolongées conduisent l’activité à l’arrêt dans de nombreux secteurs.
Faute de ressources, des entreprises mettent la clé sous le paillasson sans compter le secteur informel qui subit le plus, les contre coups des mesures. Le virus qui creuse les inégalités va plonger pour cette année 2021, selon la Banque mondiale, 150 millions de personnes dans la grande pauvreté.
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