Les raisons d’un tel afflux

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Lundi, près de 6 000 migrants ont débarqué dans l’enclave espagnole de Ceuta, un chiffre jamais enregistré dans la région en une seule journée. Comment expliquer cet afflux massif de migrants dans ce territoire espagnol situé au nord du Maroc ?

C’est un chiffre jamais enregistré dans la région en une seule journée. Lundi 17 mai, les plages de Ceuta, enclave espagnole située dans le nord du Maroc, ont vu débarquer au moins 6 000 migrants, dont une majorité de ressortissants marocains. Mardi matin, des centaines d’autres attendaient encore à la frontière marocaine de pouvoir entrer à Ceuta, malgré le déploiement de blindés et de renforts des forces de l’ordre espagnoles et marocaines.

Une centaine de personnes ont tout de même réussi à pénétrer dans l’enclave, située à une centaine de mètres de la ville marocaine de Fnideq, selon Ali Zoubeidi, chercheur-associé à l’Université Hassan Ier et spécialiste de l’immigration.

La plupart des exilés arrivent par la mer, à la nage, utilisant parfois des bouées gonflables. D’autres, moins nombreux, prennent la route sur des canots pneumatiques, et d’autres encore marchent là où la mer s’est retirée.

Les arrivées à la nage dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla sont en constante évolution depuis le début de l’année. Mais elles n’avaient encore jamais atteint les proportions observées lundi.

“Le Maroc ne veut plus être le gendarme de l’Espagne”

Les tensions diplomatiques entre Madrid et Rabat sont l’une des explications de ces arrivées massives. Les relations entre les deux pays se sont tendues depuis l’accueil en Espagne, fin avril, pour des soins médicaux, du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali.

Le Maroc a convoqué l’ambassadeur espagnol pour lui signifier son “exaspération”. “La préservation du partenariat bilatéral est une responsabilité partagée, qui se nourrit d’un engagement permanent pour sauvegarder la confiance mutuelle (….) et sauvegarder les intérêts stratégiques de deux pays”, avait averti dans un communiqué le ministère marocain des Affaires étrangères.

Le conflit au Sahara occidental, ancienne colonie espagnole classée “territoire non autonome” par les Nations unies, en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis plus de 45 ans le Maroc au Polisario, soutenu par l’Algérie.

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