Reforme code électoral et organisation des élections

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La question de la réforme du Code électoral continue d’alimenter la polémique entre l’opposition et le pouvoir. Dans ce cadre, Mamadou Diop Decroix, Vice-président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, invité à l’émission « Objection » de Sud Fm hier, dimanche 11 juillet 2021, a proposé une autre autorité en charge de l’organisation des élections à la place du Ministre de l’Intérieur. Le patron de l’autre And-Jef a également évoqué la question de la caution pour les élections, de la justice et du cas concernant Khalifa Sall et Karim Wade.

«Quand j’ai fait mon intervention, j’ai dit au ministre de l’Intérieur pourquoi ne pas tenter après cette discussion de mettre un sous-comité pour toiletter le code. Or, la Cedeao dit qu’à six mois des élections, vous ne pouvez pas procéder à des modifications non consensuelles. Et donc eux, cette précipitation est l’expression de quelque chose qu’il faut bien nommer. Car, ils savent qu’il n’y aura pas accord ni consensus mais ils veulent quand même voter ça, avant le délai de six mois sachant qu’ils ne seront pas d’accord avec l’opposition pour être quitte avec la Cedeao. Alors que l’opposition avait un certain nombre de questions clés à savoir l’autorité en charge des élections. Pour cela, l’opposition a dit que le ministre de l’Intérieur ne doit pas organiser les élections au Sénégal. Chose que pourtant Macky Sall avait dit quand il était dans l’opposition, et maintenant qu’il est au pouvoir, il estime qu’il faut le faire », a expliqué Mamadou Diop Decroix.

Et de poursuivre : « Il faut savoir que de 1994 à 2014, on n’a jamais eu de problème d’élection au Sénégal. Alors, ce que veut l’opposition, c’est de trouver une autre autorité chargée de l’organisation des élections. Tout compte fait, on ne peut dire que le ministre de l’Intérieur ne doit pas organiser les élections parce qu’on est dans l’opposition et maintenant qu’on est élu, revenir pour dire que le ministre de l’intérieur doit organiser les élections. Manifestement, il y a un problème à ça ». Decroix ne s’en limitera pas là : Aussi dira t-il  : « La question du parrainage est une question sérieuse. Le système électoral est un tout et on ne peut extirper des aspects à l’élection présidentielle. Les dispositions qui existent ne sont pas changées. Alors, le pouvoir a la possibilité comme en 2019 de choisir des candidats et d’exclure des candidats ».

«ON EST TOUJOURS AU MOYEN ÂGE AU PLAN ÉLECTORAL»

Concernant la caution pour les élections locale, Mamadou Diop Decroix pense qu’en lieu et place du montant de 40 millions proposé par le Chef de l’Etat, l’opposition propose 10 millions. Evoquant la question du rôle de la justice dans les processus électoraux, l’ancien ministre sous Wade a ajouté qu’on a une justice qui se déclare toujours incompétente. « La preuve, on a saisi la justice concernant le projet de loi sur le Code pénal et le Code de procédure pénale, elle (justice) va se déclarer incompétente ».

A cet effet, Decroix pense qu’il faut s’asseoir et regarder les problèmes puisque « c’est une justice qui se dit tout le temps incompétente. Donc, il faut s’arrêter, regarder ça de façon tranquille avec une approche constructive de part et d’autre et je suis sûr qu’on trouverait des solutions ». Et de poursuivre : «Evidemment, il y a une volonté en réalité d’éliminer des adversaires. La question, c’est le bulletin unique qui est maintenant pratiqué partout en Afrique mais le pouvoir continue de refuser le bulletin unique. Pour faire des bulletins, c’est des milliards, alors qu’avec le bulletin unique, vous économisez des milliards, réduisez le budget mais pourquoi refuse-t-il cela ? C’est parce que dans les campagnes et quelque part dans les villes, ils achètent les bulletins des autres partis. C’est un marché, on est toujours au moyen âge au plan électoral », a conclu Diop Decroix.

Soulignant enfin le cas Khalifa Sall et Karim Wade, le député Decroix a précisé que « c’est la même chose parce que le Code pénal est très clair sur ça. Si pour qu’un citoyen soit privé de ses droits civiques et politiques, c’est le juge qui doit en décider mais le juge n’a rien décidé pour deux personnes, en l’occurrence Khalifa Sall et Karim Wade ».

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