Cotation

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Craignant des risques sur la valeur des actions, les investisseurs ont permis une solide augmentation de la valeur des obligations cotées sur les marchés boursiers africains. 3 pays concentrent plus de 68% de la valeur boursière totale de ces produits financiers.

A fin juin 2021, la valeur totale des obligations cotées émises en Afrique par les gouvernements et entreprises a atteint 536,1 milliards $, selon l’indice des marchés financiers de la région (African Financial Market Index), publié par le groupe bancaire sud-africain ABSA. L’Afrique du Sud, avec une part de 258 milliards $, fait office de géant sur ce tableau. Elle est suivie de l’Egypte (116,9 milliards $) et du Nigeria (49 milliards $). Avec une valeur d’obligations cotées à 12,5 milliards $, la BRVM est aussi un marché attractif, à l’échelle du continent.

« Des déficits budgétaires plus élevés et des recettes fiscales plus faibles en raison de la covid-19 continuent de gonfler la dette publique et d’avoir un impact sur l’économie. La dépendance exacerbée des Etats à l’égard des bourses locales a augmenté la taille des marchés obligataires dans la plupart des pays pris en compte par l’indice », peut-on lire dans le rapport. La surprise vient du Maroc qui, malgré une bourse représentant sur la période 62,8% de son produit intérieur brut (PIB), ne compte que 800 millions $ d’obligations cotées. Il est devancé de très loin par des pays comme le Ghana (26,5 milliards $).

D’une manière générale, les données du rapport suggèrent que les investisseurs ont pris l’option d’investir sur les emprunts obligataires, à titre de précaution. La valeur globale des transactions sur les titres de sociétés cotées a reculé de 5 points de pourcentage pour ne représenter que 26% de la valorisation totale des sociétés cotées en Afrique.

L’Afrique du Sud qui demeure le marché le plus important avec une bourse qui pèse 4,2 fois son PIB a sévèrement été touchée par la covid-19 qui a fait peser des risques sur les revenus des entreprises.

« Cette baisse ne s’est pas limitée à l’Afrique du Sud. L’activité des bourses dans la plupart des pays de l’indice a continué à être affectée par la pandémie. De nouvelles vagues du virus et les mesures de confinement, ainsi qu’une lenteur dans le déploiement des vaccins contrecarrent les efforts de relance de l’activité économique », explique le document. Précisons toutefois que concernant l’Afrique, le risque semble toujours plus porté vers le haut par les investisseurs, notamment étrangers.

Cette analyse globale est différente de la perception de certains fonds boursiers, notamment Allan Gray Africa Equity Fund, le plus performant du moment dans la région. « Zenith Bank au Nigeria a par exemple, au cours de la dernière décennie, vu ses bénéfices augmenter de 9 % par an en dollars américains, avec un rendement des capitaux propres (ROE) moyen de 20 %, mais sa valeur en bourse ne se négocie qu’à 3,2 fois ses bénéfices. En comparaison, Bank of America a eu un ROE moyen de moins de la moitié sur la même période, mais sa valeur se négocie à 17 fois les bénéfices », ont récemment fait savoir les analystes.

L’indice des bourses africaines publié par Absa Group en est cette année à sa 5e édition. Sur les 23 pays qui y figurent, 19 ont obtenu un score inférieur à celui de l’année précédente. « Cette baisse reflète des conditions de marché plus difficiles, des changements méthodologiques et l’inclusion d’indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans l’indice. Malgré la baisse des scores, peu d’exemples révèlent une détérioration sous-jacente de l’environnement politique, réglementaire ou de développement dans l’un des pays de l’indice », ont expliqué les auteurs du rapport.

Mais on peut aussi noter que le classement cette fois a été affecté par l’inclusion d’initiatives ESG dans la notation. Seulement 13 pays de l’indice ont des politiques boursières axées sur les ESG et 9 ont introduit des produits de finance durable. L’Afrique du Sud, l’île Maurice et le Nigeria conservent dans l’ordre, leurs premières places, bien que les scores aient baissé en 2021 pour ces trois pays. Rappelons que 6 critères sont examinés dans le cadre de cette réflexion.

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