Algérie

Read Time:2 Minute, 8 Second

Déjà accusé d’être impliqué dans les incendies qui ont ravagé le nord de l’Algérie il y a quelques mois, le groupe MAK est à nouveau le principal accusé dans un présumé complot terroriste. Alger accuse également Israël et un « Etat nord-africain » d’avoir soutenu l’organisation.

17 personnes suspectées de terrorisme ont été interpellées cette semaine en Algérie. L’information a été confirmée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) algérienne, dans un communiqué qui nous est parvenu.

Selon les autorités, ces individus font partie du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), une organisation séparatiste catégorisée « terroriste » par Alger. Ils auraient tenté de « préparer des opérations armées ciblant la sécurité et l’unité nationales avec la complicité de parties internes d’obédience séparatiste ».

Bien que les enquêtes se poursuivent pour déterminer les objectifs et les motivations derrière ces attaques, les autorités sécuritaires algériennes pointent du doigt une possible intervention d’Israël.

« Les preuves numériques et les aveux des mis en cause lors de l’enquête préliminaire ont démontré que les membres de ce groupe terroriste étaient en contact permanent avec des parties étrangères via l’espace cybernétique », a indiqué la DGSN. L’institution ajoute que les opérations de perquisition des domiciles des suspects ont permis « la saisie de documents prouvant des contacts permanents avec les institutions de l’entité sioniste, des armes et matériels de guerre ».

Il faut souligner que ce n’est pas la première fois qu’Israël est accusé de vouloir déstabiliser l’Etat algérien. En août, Alger avait déjà accusé Tel-Aviv de soutenir le MAK et le RACHAD qui auraient déclenché les feux de forêts qui ont ravagé le nord du pays et fait au moins 90 morts. Les autorités algériennes avaient aussi accusé l’Etat marocain d’avoir participé à ce complot.

Bien que Rabat n’ait pas été nommément cité dans la nouvelle affaire, la DGSN indique que « le groupe activait sous couvert d’associations et d’organisations de la société civile implantées au sein de l’entité sioniste et dans un Etat nord-africain ». Des accusations qui devraient faire l’objet d’éclaircissement, d’ici la fin de l’enquête en cours.

Pour rappel, ces nouvelles accusations interviennent sur fond de tensions diplomatiques entre l’Algérie, le Maroc et Israël. Le rapprochement diplomatique entre les deux derniers pays a soulevé des critiques de la part d’Alger, soutien de la cause palestinienne, alors même que les relations algéro-marocaines ont toujours été tendues, en raison de leur opposition sur les questions du Sahara occidental ou de l’autonomie de la Kabylie.

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Previous post Faible soutien aux ménages et aux entreprises face à la covid-19
Next post Condamné à 3 mois de prison avec sursis
Close