Scholz réticent à une adhésion rapide à l’UE

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Le chef de la diplomatie ukrainienne a dénoncé le traitement de la part de «certaines capitales» de la candidature ukrainienne pour adhérer à l’UE. Berlin affirme par exemple ne pas être  favorable à l’octroi à l’Ukraine d’un «raccourci». Dmytro Kouleba, ministre des Affaires étrangères d’Ukraine, a critiqué le 19 mai un «traitement de seconde zone» par «certaines capitales» quant à la candidature ukrainienne pour adhérer à l’Union européenne. «Cela blesse les Ukrainiens», a-t-il ajouté sur Twitter.
Peu avant cette intervention, le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné qu’il n’était pas favorable à l’octroi à l’Ukraine d’un «raccourci» en vue d’une adhésion à l’Union européenne (UE) qui, selon lui, n’est «pas une affaire de quelques mois ou quelque années». «Le fait qu’il n’y ait pas de raccourci sur la voie de l’adhésion à l’UE [de l’Ukraine] est un impératif d’équité envers les six pays des Balkans occidentaux» qui souhaitent de longue date rejoindre le bloc européen, a-t-il insisté lors d’un discours devant les députés du Bundestag.
«Emmanuel Macron a raison de souligner que le processus d’adhésion n’est pas une affaire de quelques mois ou de quelques années», a-t-il ajouté. «C’est pourquoi nous voulons actuellement nous concentrer sur le soutien rapide et pragmatique à l’Ukraine», a-t-il répété avant le sommet UE-Balkans occidentaux le 23 mai à Bruxelles.
L’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie ont récemment demandé le statut de candidat tandis que six pays des Balkans occidentaux – Serbie, Kosovo, Albanie, Macédoine du Nord, Monténégro et Bosnie – aspirent à intégrer l’UE mais le processus d’élargissement est bloqué depuis des années. Ces six pays «entreprennent des réformes intensives depuis des années», a jugé le chef du gouvernement.
«Le respect de nos engagements envers eux n’est pas seulement une question de crédibilité», a-t-il fait valoir. Un élargissement de l’UE reste un «intérêt stratégique» selon Berlin Le dirigeant allemand a insisté sur le fait qu’un élargissement répondait toutefois à un «intérêt stratégique» face aux aspirations de la Russie qui exerce déjà, selon plusieurs pays occidentaux, une grande influence sur certains pays de la région.
Le processus d’adhésion de ces six candidats en contribuant à faire avancer ce dossier «avec toute la force dont il dispose». A Bruxelles, le président du Conseil Européen Charles Michel a défendu le 18 mai la création d’une «communauté géopolitique européenne» pour préparer les pays candidats à l’intégration.
Le Belge a ainsi repris sous une nouvelle dénomination la proposition de «communauté politique européenne» défendue par le président français Emmanuel Macron début mai devant le Parlement européen à Strasbourg. Le dirigeant français a proposé la création de ce nouvel ensemble «de coopération politique, de sécurité, de coopération». Le chancelier, qui n’a pas évoqué cette proposition devant les députés, l’avait jugée «très intéressante» lors d’une rencontre avec Emmanuel Macron.
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