Disparités pluviométriques : Inquiétudes pour les récoltes de la présente saison agricole

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Si au Saloum  et en Casamance, il a assez plu pour de bonnes récolte dans la grande partie du pays, notamment au Cayor, au Baol, au Djolof, dans le Diambour, les paysans craignent une très mauvaise récolte.

Si la disparité pluviométrique entraîne une disparité dans les moissons, la qualité et la quantité des semences distribuées,  ainsi que les difficultés d’accessibilité des paysans à l’engrais ne favorisent pas une bonne récolte. Si au Saloum et en Casamance, il ya espoir d’une bonne récolte, la grande partie du monde rural est dans l’inquiétude.

Dans des zones naguère privilégiées comme le Cayor et le Baol, les paysans qui avaient semé   dès les premières pluies de juillet, se sont retrouvés avec des graines pourries.

Crainte de famine au Cayor, Baol, le Diambour, Djolof….. Que ce soit dans la région de Thies, celle de Louga, le département de Bambèye dans la région de Diourbel et sur tout le Djoloff, les paysans sont trés inquiets.

« A nos problèmes de semence et d’engrais s’est ajoutée la rareté des pluies ». renseigne Modou Diouf, un habitant de Ndangalma , la voie emprunte de crainte.  Au Djolof Mamadou Thiane ne fait pas autre constat. «  A ce rythme on va vers une très mauvaise saison agricole » fait-il remarquer.

Difficulté d’accès aux semences et à l’engrais

Si les récoltes sont de moins en moins bonnes et  souvent catastrophiques avec les déficits pluviométriques, c’est à cause de la qualité  et de la quantité des semences reçus par les paysans. Cette année par exemple, les paysans ont reçu 18 kg d’arachide par carré, c’est-à-dire par famille. Les paysans qui ne paient pas l’impôt n’en bénéficient pas. L’autre problème est l’engrais. Ce produit qui fertilise les sols est difficilement accessible aux cultivateurs. En raison de deux sacs par carré, l’engrais subventionné est cédé à 12 000 frs le sac. Pour le reste, il faut débourser 25000 frs pour avoir le sac.

Plus grave, la situation  accroit la période de soudure au niveau de  certaines zones menacées de famine. Ailleurs dans le Diambour jusqu’au Diéri et le Walo,  le problème d’alimentation frappe à la porte des paysans.

La famine s’installe

Bassirou Ndiaye, un habitant du Diambour, qui se présente comme défenseur de ses parents paysans,  avoue que «les greniers sont devenus vides alors qu’aucune récolte ne pointe à l’horizon ». Si  dans le monde rural, l’enthousiasme qui a prévalu lors des premières pluies a cédé la place au désespoir, c’est que la quantité de pluie est disparate. Dans le département de Tivaouane et sur toute l’étendue du Mbakhol,  à part quelques ilots de végétation, un climat de saison sèche règne partout.

L’engouement qui prévalait  avant la fête de la tabaski avec les premières pluies qui sont tombées, a cédé la place à l’angoisse. Autant dire que dans le monde rural, c’est presque partout l‘inquiétude.

Un monde rural désolé et angoissé

Le Sénégal est sous l’influence d’un climat semi-aride, qui alterne saisons sèche et humide. Avec les changements climatiques, le pays devrait mettre à contribution les compétences qui sont à l’Isra, l’Ensa et les autres structures spécialisées pour réfléchir sur des cultures adaptées au dérèglement saisonnier.

 

 

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