Invectives, insultes-bataille : Faut-il dissoudre l’Assemblée Nationale ?

Créée pour voter les lois et contrôler l’action du Gouvernement, l’Assemblée Nationale du Sénégal est de plus en plus transformée en lieu d’invectives, de quolibets, d’insultes et d’échanges de coups de poings. Si l’  Assemblée n’a que ce spectacle à offrir à ses mandants, ne faut-il pas la dissoudre avant que l’irréparable ne s’y produit.

Au Sénégal   à côté du pouvoir exécutif et judiciaire, il ya le pouvoir législative. Ses membres sont des députés et sont élus pour voter les lois et contrôler l’action gouvernementale. Mais ces derniers temps, surtout avec cette présente législature, on a l’impression que le rôle de  l’Assemblée est d’être un réceptacle d’invectives, de quolibets, d’insultes, d’échanges, de coups de poings et de jets de chaises. Comme dans un robinet à bagarre, les députés qui ne proposent presque rien  semblent oublier que l’initiative des lois leur appartient concurremment au Président de la République et au Premier Ministre.

L’Assemblée représentative de la République du Sénégal porte le nom d’Assemblée nationale.  Dans le même texte fondamental, il est stipulé : « l’initiative des lois appartient concurremment au Président de la République, au Premier Ministre et aux députés ». Mais à la réalité de la pratique parlementaire, on a l’impression que les députés oublient leur prérogative législative au profit de l’Exécutif.

Pour la promotion de la compétence et du charisme

Pire maintenant, l’Assemblée devient de plus en plus un lieu d’échanges. Le problème de fond ne vient-il pas de cette histoire de parité des listes qui a permis à des femmes qui en général n’ont comme seul argument que les quolibets et louanges et invectives à faire prévaloir lors de leur prise de parole ?

La parité en question

Dieu étant profondément juste, ne  devrait-on pas arrêter avec cette histoire de genre et promouvoir le mérite dans toutes les institutions ? Pour une Assemblée qui remplira sa mission,  le véritable combat consistera à conscientiser les femmes  et à déconstruire certaines idées reçues qui les cantonnent dans des rôles dégradants qui ternissent l’image de la femme.  Il faut renforcer la sensibilisation sur la participation politique des femmes afin de les outiller davantage à faire valoir leurs idées et leur charisme plutôt que leur charme et des invectives.

L’intérêt des populations négligée

Une  investigation de routine faite au niveau des archives de l’Assemblée Nationale révèle que les propositions de loi sont quasi inexistantes dans l’Institution  qui ne vote que  des projets de loi. Encore que parmi ces lois qui sont votées , certaines font l’objet de fortes contestations. D’autres  sont votées mais  peinent à  être appliquées. Au lieu de se bagarrer, les députés devraient se pencher sur  certaines aspirations du peuple qui les interpelle avec peu de chance d’être votées. C’est le cas de la loi contre les   crimes de sang qui se multiplient. Si le plus grand nombre de Sénégalais souhaite contre  ces crimes, une conformité de la loi avec la justice divine, c’est  que de plus en plus   de meurtres sont commis à travers le pays. Même si la violence domestique est imprévisible y égard aux circonstances dans lesquelles elle est commise. S’il est évident que beaucoup de  meurtres ne sont pas la résultante d’une défaillance du dispositif sécuritaire, pour les endiguer, beaucoup de Sénégalais appellent au retour de la peine de mort.