Excès de vitesse-surcharge : Les grands maux de la sécurité routière au Sénégal

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Avec des  statistiques qui  font froid dans le dos , c’est l’hécatombe sur les routes du Sénégal où la mort semble trouver dans le duo chauffeurs-routes, un lit parfait pour emporter chaque année, des centaines de vies.  Toutes les mesures qui ont été annoncées jusque-là par l’autorité,  sont restées vaines.

Entre la vétusté des moyens de transport, l’insouciance des conducteurs et les compromissions qui gangrènent les contrôles, les routes continuent de tuer.

Au Sénégal où les accidents de la route s’accroissent à un rythme intenable, le bilan est très lourd.  En 2021,   le Sénégal a enregistré plus de 500 morts sur les routes.  Les accidents sont devenus un vrai désastre humain.  Dans un  bilan semestriel établi par les forces de sécurité des régions de Kaolack et Tambacounda, il est fait état d’une hausse du nombre d’accidents  sur les routes avec plusieurs chocs additionnels,   ainsi que du nombre de blessés qui est allé crescendo. Si les commentaires vont encore bon train sur les causes des accidents et les mesures qu’il faut prendre pour les endiguer, tout le monde s’accorde  à dire que la transformation des bus qui prennent 75 personnes au lieu de 45, roulent la nuit en violation des toutes les règles du code de la route,   le non  renouvèlement  des taxis dit 7 places qui sont en réalité, des 5 places, le laisser aller avec les cars Ndiaga Ndiaye  et surtout les excès de vitesse, sont les principales cause des  d’accidents de la route.

Des véhicules de 45 places  transportent 75 passagers

La surcharge des véhicules de transport en commun, qui sont dans un état de vétusté avancé, a été dénoncée à plusieurs reprises. Mais rien n’a été fait pour l’endiguer.

A part quelques  carcasses de  cars Rapides et Ndiaga Ndiaye qui ont été jetés à la poubelle en échange de minibus, le projet de renouvèlement de ces moyens de transports qui causent le plus grand nombre d’accidents  semble être rangé dans les terroirs. On apprend qu’à la suite d’une forte  pression des propriétaires de ces véhicules, l’idée de les renouveler est entrain de partir en fumée. A cette vétusté s’ajoutent les  compromis et compromissions lors des contrôles. On ne sait pas trop comment un  bus, un car Ndiaga Ndiaga ou Rapide, vieux de plusieurs dizaines d’années arrive à passer la visite technique, mais sur les routes, ces types de véhicules qui doivent être retirés de la circulation passent aussi facilement les contrôles. En tout cas, une fois ces étapes franchies, ils se transforment en tombeaux ouverts avec des conducteurs insouciants, inconscients, acteurs  de drames, les uns plus spectaculaires que les autres.

Des chauffards qui roulent à tombeau ouvert la nuit

Autant dire que le facteur humain est la principale cause de l’hécatombe qui a fini de transformer nos routes en cimetières.

Décor macabre

Dans ce décor macabre, les  axes :  Kaolack,  Tamba—Bakel ; Louga, Linguère Matam ;  Dakar,  Thies, Diiourbel-Touba arrivent en tête du peloton macabre avec plusieurs  dizaines de chocs enregistrés par les services compétents.  L’axe Dakar Saint louis est aussi réputé, tueur. Une source sécuritaire que nous avons contactée indique que la perte du contrôle du véhicule est la principale cause  de ce bilan macabre sur les routes,  suivi de l’excès de vitesse à l’origine de plusieurs collisions. Le non- respect de  la distance de sécurité,  de la priorité  et du règlement 14 de la circulation dans l’espace  UEMOA   qui limite le poids  des chargements sont pour cette même source,  autant de mauvais  comportements qui favorisent  la mort sur les routes du pays. Malgré les mesures prises pour réduire le nombre d’accidents de la circulation, l’amer constat  est qu’ils  accroissent, rallongeant du coup le nombre de victimes.  Il est triste de constater que les routes du Sénégal  sont  devenues  une jungle où les  chauffards  sont les metteurs en scènes de collisions et de chocs qui  emportent de nombreuses vies humaines. Les statistiques qui ont été  fournies par la Gendarmerie  lors d’un  conseil interministériel sur la sécurité routière font état de 1200 victimes d’accidents dont plusieurs n’ont pas survécu à leurs blessures.  Preuve que  les accidents de la route sont devenus un véritable fléau avec un taux grimpant de  morbidité, dans un  rapport établi par ANPAVH, il est noté  qu’entre 2015 et 2021, le Sénégal a enregistré 22000 accidents avec beaucoup de morts et des blessés graves.   L’autorité à beau sensibiliser, former, contrôler et  sanctionner mais le nombre d’accidents ne diminue pas.

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