Retrait d’une mesure à peine adoptée après l’accident meurtrier de Sikilo

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Le gouvernement sénégalais a rapidement révisé l’une des mesures fortes prises après l’accident de bus qui a fait des dizaines de morts le 8 janvier, et dont un certain nombre ont été décriées comme inapplicables par les professionnels du transport.

Après la collision entre deux bus qui a fait 41 morts, selon le dernier bilan officiel, le 8 janvier à Sikilo (Centre), le gouvernement a annoncé mardi 10 janvier une vingtaine de dispositions. L’accident est considéré comme le plus grave des dernières années sur les routes réputées meurtrières du pays.

Plusieurs mesures ont directement frappé les transporteurs. Parmi elles, le gouvernement avait décidé d’interdire la pose de porte-bagages sur les toits des bus, et d’ordonner le démontage des porte-bagages existants.

Colère des transporteurs

Mais les professionnels ont mal pris cette résolution rendant leur travail quasiment impossible, selon eux. Les bus sont communément transformés pour accroître leur capacité et équipés de porte-bagages souvent surchargés au point, parfois, de menacer la tenue de route.

Face à la levée de boucliers, le ministère des Transports terrestres est revenu sur l’interdiction des porte-bagages, dans un arrêté publié sur les réseaux sociaux. Les bus et minibus sont autorisés, « à titre dérogatoire », à conserver leur porte-bagages pendant un an, mais la hauteur du chargement ne pourra dépasser 50 ou 70 cm selon les véhicules, dit le texte.

Critiques contre les autorités

Le drame imputé à l’éclatement d’un pneu a attiré un flot de critiques contre les autorités pour leur incapacité à faire respecter les règles de conduite, mais aussi la réglementation sur l’état des véhicules. Cependant, des mesures annoncées mardi ont été jugées en déphasage avec les réalités économiques ou les modes de vie, par exemple l’interdiction faite aux bus et minibus de circuler la nuit, ou l’interdiction d’importer des pneus usagés.

Les deux propriétaires des bus accidentés le 8 janvier ont été écroués vendredi en attendant d’être jugés le 18 janvier, a rapporté le site d’informations Dakaractu. Aucune confirmation n’a été obtenue auprès de la justice ni de la gendarmerie.

Les accidents de la route tuent officiellement 700 personnes chaque année au Sénégal. Le pays accusait en 2019 une mortalité sur les routes de 24 pour 100 000 habitants, et l’Afrique subsaharienne de 27 pour 100 000, pour un taux de 6 pour 100 000 dans l’Union européenne, selon la Banque mondiale.

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