La société civile féminine vole au secours de Mimi

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Mardi 24 janvier 2023, les Organisations de la Société Civile Sénégalaise notamment féminines ont appris avec désolation le vote de la déchéance du mandat de parlementaire de Mme Aminata Touré par le Bureau de l’Assemblée nationale, après une saisine du groupe parlementaire du camp présidentiel qui dit avoir constaté la « Démission de fait » de Mme Touré de ses rangs.

Une démission ne se présume pas, elle s’exprime

Cet acte fait suite à celui posé par le Président de la République lors de l’élection du Président de l’Assemblée Nationale en choisissant un homme à la place d’une femme qui s’est battue et qui le méritait sur tous les plans.

Telle grande fut la déception et le regret au moment où les femmes sénégalaises et tous les citoyens sensibles à l’égalité entre les hommes et les femmes plaçaient beaucoup d’espoirs pour voir la première fois de l’histoire du pays une femme occuper ce poste hautement important et symbolique d’une démocratie inclusive.

Cette décision injuste et illégale viole manifestement l’article 60 de notre Charte Fondamentale ainsi que tous les textes afférents au fonctionnement de l’Assemblée Nationale.

Les organisations féminines condamnent avec fermeté les actes et choix-surprise du président Macky Sall sur le leadership des femmes incarné ici à l’Assemblée Nationale par Mme Aminata Toure.

Ces actes sont attentatoires aux valeurs et aux acquis sur les droits des femmes à préserver pour le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit au Sénégal

Dans ce contexte marqué par :

• Le musèlement, l’affaissement de la démocratie et des libertés à travers l’interdiction des manifestations publiques de partis politiques ou de la société civile ;

• Le renchérissement sans précédent du coût de la vie, à la crise de l’emploi et à la baisse drastique du pouvoir d’achat.

Nous, organisations de la société civile féminine, éprises de paix et de justice sociale, soucieuses de la sauvegarde de la cohésion nationale et de la stabilité de notre pays, lançons un appel pressant au Président de la République pour qu’il se conforme aux textes et conventions , ainsi qu’aux engagements pris devant la nation et la communauté internationale sur les droits des femmes et la lutte contre toute forme de violences qu’elles soient politiques, physiques, économiques et morales sur les femmes sénégalaises et qu’il prenne d’urgence les mesures les plus appropriées permettant d’apaiser la situation.

Appelons les chefs religieux, les leaders d’opinions, les acteurs politiques et la société civile à se lever et à agir sans délai pour le respect des droits et libertés garantis par la Constitution ainsi que les valeurs et principes démocratiques qui seuls peuvent garantir une paix et une stabilité durable.

Manifestons notre solidarité à notre sœur Aminata Toure, victime de cette décision inacceptable et qui n’honore pas le Sénégal, qui de tout temps était cité en exemple dans le respect et la promotion du leadership des femmes en Afrique.

Ndlr.  Mimi Touré pouvait ne pas attendre d’être destituée. On ne peut pas être à la fois contre et avec un parti. Et le fait ne plus prendre part aux instances du parti est une démission de fait qu’il faut assumer. Les choix étant faits pour être assumés, Mimi Touré devait assumer son choix en rendant le mandat depuis le début de la présente législature.

 

 

 

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