Succession de scandales financiers : Qui protège les délinquants à col blanc ?

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Pendant qu’un pays comme la Guinée fait du bon boulot dans la lutte contre les détournements de fonds publics, le Sénégal abandonne la reddition des comptes et range dans les tiroirs de l’oubliette, le projet de réforme de la Crei en parquet financier pour lutter contre les délinquants à col blanc.

Des scandales financiers à répétition sont débusqués par l’Ige, l’Ofnac, la Centif et par lr bias d’alertes de citoyens. La violation des règles de la comptabilité publique est souvent dénoncée par les corps de contrôle, mais presque tous les scandales restent sans suite. Le Sénégal promeut des personnalités soupçonnées d’enrichissement illicite. Des éclaircissements sur la fameuse affaire du pétrole et du gaz Sénégalais pour laquelle, des personnalités sont citées et soupçonnées d’être de connivence avec les Eddie Wong, Frank Timis, Ovidiu Tender, sont toujours attendus.

L’obligation de rendre compte négligée

D’autres affaires qui sont en dormance, foisonnent. D’anciens dignitaires qui étaient dans le collimateur de la justice sont nommés. Au Sénégal, la Constitution mentionne sans équivoque que l’organisation et le fonctionnement de l’État reposent sur la séparation et l’équilibre des Pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Il est également proclamé dans le même texte fondamental que le pays est attaché aux principes d’une gestion démocratique et décentralisée des affaires publiques fondée sur la primauté du droit, la transparence et l’obligation de rendre compte. Mais malgré ces pertinentes dispositions, la question de l’indépendance de la justice se pose avec acuité.

A quand la fin de l’impunité ?

Elle est non seulement soulevée par les justiciables mais aussi par ceux-là qui sont censés rendre la justice.

A propos des nombreux scandales financiers, la société civile et tout le peuple ont toujours réclamé des sanctions. Consignés dans des rapports, des documents qui sous-tendent des scandales incriminant beaucoup de personnalités et d’institutions sont rarement exploités à des fins de poursuite judiciaire.

Le peuple réclame des sanctions

A propos de ces scandales, Elimane Kane, de la société civile déclarait que l’impunité est devenue une règle dans nos pays. Le président de Legs Africa exigeait par conséquent la reddition des comptes en soulignant :«ces rapports se ressemblent chaque année avec des scandales quasi identiques. Ils sont l’échantillon de la façon dont sont gouvernées nos institutions et de la gestion de nos derniers publics », soulignait-il. Membre du collectif des organisations de la société civile, Waldiodio Ndiaye soutenait à son tour :«si nous voulons asseoir un Etat de droit, il est absolument nécessaire d’aller dans le sens d’enlever dans ce pays-là, la culture de l’impunité et que le principe de la réduction des comptes soit totalement institué et que chaque responsable qui a en charge ces genres de questions-là soit appelé de manière objective à répondre de ses actes».

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