Mame Diarra Bousso- Mame Fa Wade-Aline Sitoé Diatta : Des modèles pour toutes les femmes du monde

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Aline Sitoé Diatta : Une  incarnation de la  bravoure et de la dignité

Surnommée “la reine de Kabrousse”, née en 1920 dans ce petit village du sud du pays, elle est morte en 1944 à Tombouctou, dans l’actuel Mali. Déportée à l’âge de 24 ans , elle  incarnait la lutte anticoloniale au Sénégal et est devenue l’héroïne la plus célèbre de Casamance,  C’est qu’elle leur serve de modèle aux étudiantes que la résidence universitaire des filles à l’Ucad,  un bateau, des écoles ou un  stades ont été baptisés à son nom. Elle a été déportée par les Français à 24 ans dans la lointaine Tombouctou, à plus de 2.300 km de son terroir parce qu’elle était suspectée de fomenter une rébellion contre la puissance coloniale. Selon le témoignage d’un dignitaire de Kabrousse, c’est parceque du monde affiliait vers elle que les colons ont cru qu’elle représentait un danger pour leurs intérêts. Ce qu’elle faisait c’est plutôt d’appeler  à l’attachement à la spiritualité des ancêtres et de pousser ses parents  à la désobéissance civile pour s’opposer aux réquisitions de riz, un impôt obligatoire à l’époque. 

Mame Diarra Bousso : La pieuse- la soumise

De son vrai nom Mariama Bousso, elle nous est parvenue en 1833 à Golléré, petite localité du Fouta.

Fille de Mouhamed Bousso, fils de Hammad, fils de Aliou Bousso, elle descend d’une lignée dont l’origine chérifienne attestée remonte jusqu’à l’Imam Hassan fils de Ali, fils de Abu Talib (Que Dieu l’honore).

De cette ascendance, elle a hérité d’une piété tellement pure, qu’elle a acquis le surnom de Jâratul-Lâhi, c’est-à-dire la Voisine de Dieu. A sa vénérée mère Sokhna Asta Wallo, elle doit une très solide formation dans les Sciences Religieuses (Législation islamique, Théologie, Politesse légale, etc.) et une profonde maîtrise de la pratique du Soufisme, science que la plupart des musulmans de la sous région ignoraient à l’époque.

Alors qu’habituellement, les femmes se distinguent par le papotage ou le commérage, Sokhna Diarra, pendant qu’elle s’occupait des travaux domestiques ou dans ses va et vient entre le puits et la maison, récitait entièrement le Dalà-ilul-Khayrâti de l’Imam Jazûli ( un célébre recueil de prières sur le Prophète, Paix et Salut sur Lui.).

Elle ne manquait jamais à son devoir de solidarité sociale à travers les aumônes qu’elle distribuait généreusement, sans ostentation ni mépris pour le récipiendaire.

C’est par cette constance dans l’adoration de Dieu qu’elle a acquis le titre envié de Jâratul-Lâhi (la Voisine de Dieu). Ainsi, Sokhna Diarra, uniquement soucieuse de se conformer en toute chose aux recommandations de DIEU, allait entreprendre (résolution prise, au demeurant, bien avant son mariage), de se dévouer corps et âme à son époux, uniquement pour gagner l’agrément du Créateur. Et, sans rien attendre en retour, elle a toujours accompli son devoir fait de respect scrupuleux et de soumission totale à la volonté de cet époux.

Par exemple, faute d’avoir reçu un contre ordre de Serigne Mbacké Mor (son époux), il lui est arrivé de passer une nuit entière sous la tornade, agrippée à un pan de clôture alors que celui-là même qui lui avait ordonné de procéder ainsi était, depuis longtemps, allé exécuter ses adorations nocturnes dans sa chambre en l’oubliant sur place. Une autre fois, plutôt que de déroger à l’ordre d’apporter de l’eau que lui avait donné son époux, elle a préféré se jeter dans le puits, avec la ferme intention de se servir directement à la nappe pour satisfaire son maître. La raison, c’est qu’ elle n’avait pas trouvé de corde sur place pour tirer le précieux liquide. Cet épisode, si retentissant, est demeuré gravé dans la mémoire collective des croyants de ce pays. Il a été, par la suite, chanté, magnifié par tous les exégètes du mouridisme qui s’en sont servi comme base argumentaire pour instruire nos consœurs sur leurs devoirs vis à vis de leurs époux.

Mame Fawade Wélé

Un modèle de sainteté et de solidarité

De Mame Fawade Wélé, Cheikh Omar Kane qui est un de ses petits fils faisait savoir lors d’une ziarra  la fondation qui  porte son nom  « que  Fatoumata Wade Wélé  plus connue sous le nom de Mame Fawade Wélé est la mère de Cheikh Seydi Hadji Malick Sy. Elle est née à Gaya. Elle a eu deux maris avant de rencontrer le père de Mame Cheikh Seydi Hadji Malick Sy avec lesquels elle eut un enfant pour chacun d’entre eux. Ses deux enfants sont Sokhna Fanta Niang dont le père s’appelait El Hadji Babacar Niang et Abdou Boly Fall fils de Sira Makhtar Fall qui sont des demi frères de Seydi Hadji Malick Sy « .

Il  ajoutait  que « Mame Fawade signalait par sa sainteté et sa solidarité envers les Talibés de la contrée à qui elle assurait le manger et la propreté des habits. Pour eux, elle était une véritable « Ndeyi daara » (parent d’élève). La tradition rapporte qu’elle vivait jusqu’à l’arrivée d’Elhadj Omar Foutiyou Tall (RTA) dans le village, au service elle se mît jusqu’à son départ et à qui elle remît de nombreux présents notamment une pagne tissée. Elle put bénéficier des bénédictions du Saint Homme, maître de son frère Alfâhim Mayoro WELE. D’ailleurs, d’Elhadj Omar Foutiyou Tall (RTA) avait vu venir la naissance de Cheikh Seydi Hadj Malick Sy à travers une lumière de Orefonde à Ngor ».

Très solidaire,  Mame Fawade Wélé préparait des calebasses remplis de mil et d’eau tous les matins  pour nourrir plusieurs oiseaux de la contrée. Des témoignages  attestent  qu’elle avait des dons rares dans le domaine de la calligraphie et que ses écritures égalaient celles des savants de son époque

 

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